dimanche 12 août 2018

1898 : Rapport sur l'emploi industriel de l'alcool en France et en Allemagne

L'Alcool Moteur, Article Le Chauffeur 1900-01-25


Histoire de l'E85 / Superéthanol du XIXe siècle à nos jours


On relate dans cet encart du rédacteur en Chef du Chauffeur une consommation supérieur de 36% entre l'alcool à 90° et le pétrole.





Nous extrayons du très intéressant rapport de MM. G. Chalmel et Paul Barbier à M. le Ministre du Commerce sur l'emploi industriel de l'alcool en France et en Allemagne (Juillet 1898) le très intéressant passage suivant concernant la force motrice :

« Il existe encore une application importante de l'alcool dénaturé, c'est son emploi comme agent producteur de force motrice, pour remplacer les hydrocarbures dans les moteurs à essence de pétrole. »

L'alcool peut en effet être substitué avec avantage à ces derniers pour la production de l'énergie mécanique.

Nous avons visité les principaux constructeurs, nous avons assisté à la mise en marche de ces moteurs, et nous avons eu l'occasion de contrôler les renseignements qui nous ont été fournis par une visite à l'Institut des fermentations de Berlin, institut analogue à celui de notre école des industries agricoles de Douai, et que nous avons déjà mentionné.

Nous avons acquis la conviction que le moteur à alcool est pratique et peut, dans certains cas, comme, par exemple, pour les automobiles, remplacer avec avantage les moteurs à essence. Le moteur à alcool ne donne pas d'émanations désagréables comme les moteurs à hydrocarbure, ce qui est d'une importance capitale pour son emploi dans les villes ; il ne consomme en moyenne que 56 centilitres d'alcool à 90° par cheval en une heure.

Le même moteur ne consomme que 41 centilitres de pétrole par cheval en une heure. La différence provient de celle du pouvoir calorifique des deux liquides.

Mais les énormes avantages de l'emploi de l'alcool au lieu du pétrole pour les voitures automobiles, indiquent à nouveau que L'abaissement du prix de vente de l'alcool dénaturé assurera le substitution d'un produit du sol français à une substance tirée de l'étranger.

Ces conclusions sont celles qui ont toujours été soutenues dans ce journal. Il faut lire ce rapport en entier pour se rendre compte de ce que nos voisins tirent de l'alcool en général et des avantages que nous trouverions à faire comme eux si le prix en était rendu abordable par la suppression des droits. »


Gustave Chauveau.
Rédacteur en Chef du Chauffeur

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