La France a toujours envié l'avance technologique et économique de l'Allemagne pour les moteur à Alcool.
Histoire de l'E85 / Superéthanol du XIXe siècle à nos jours
Et oui, déjà, le complexe français vis-a-vis de nos voisins allemands plus efficaces administrativement. Pour la partie technique, au moins égalité entre les deux pays en 1901 pour l'équivalent de l'E85 / Superéthanol actuel.
Ce qu'on écrivait en 1901 sur l'industrie allemande ...
En Allemagne, dès 1895, l'Institut des fermentations de Berlin s'est occupé de la question au point de vue purement technique, alors que l'association des distillateurs allemands étudiait la chose au point de vue commercial.
De 1889 à 1900, alors que la consommation d'alcool de bouche restait à peu près stationnaire, la consommation industrielle faisait plus que de doubler. Ce développement est surtout lié à la facilité faite en Allemagne pour l'emploi de l'alcool, en lieu et place des difficultés suscitées par la Régie en France..
A l'exposition de Halle-sur-Saale (Halle an der Saale), en juin 1901, il existait en Allemagne huit maisons importantes construisant des moteurs à alcool.
La Société de Marienfeld revendique pour ses moteurs, l'absence de rouille provenant d'une vaporisation importante et une consommation réduite selon les tests suivants pour la Locomobile essayée à Buschtorf, le moteur fixe essayé à Linderoln lors des essais de la Chambre d'agriculture de Saxe, en 1900.
- Consommation par cheval heure effectif d'alcool pur, 0 litre 400 ;
- Force nominale 4 chevaux, effective 5,5 ;
- Mise en marche un peu difficile ;
- Force du moteur au frein 15,7 ;
- Consommation d'alcool à 90° par cheval-heure effectif, 0 litre 516. D'après un diagramme fourni, la compression serait d'une dizaine de kilogrammes, la pression explosive d'une trentaine, la pression moyenne supérieure à 6.
La Société de Marienfeld recommande le liquide suivant :
- Alcool dénaturé à 90° : 80 litres ;
- Eau : 10 litres ;
- Benzine de gaz : 20 litres.
Commentaire Reno50 : Un rapide calcul donne en gros :
- Alcool : 70,6% ;
- Eau : 9,8% :
- Benzine/Benzol : 19,6%. Équivalent à de l'essence de pétrole.
L'eau est nécessaire pour éviter le cliquetis. Preuve que la compression est très forte.
Les moteurs exploités sont du système Altmann. L'air surchauffé par l'échappement avant d'arriver au moteur reçoit un jet d'alcool pulvérisé. Allumage par magnéto, refroidissement par vaporisation d'éau à l'air libre, régulation par admission variable.
La Société Otto de Cologne emploie l'alcool dans ses moteurs à essence, elle indique les consommations suivantes :
- Alcool pur à 86,7° par cheval-heure effectif, 446 grammes.
- Alcool pur carburé à 90% par cheval-heure effectif, 442 grammes.
- Alcool carburé à 85% par cheval-heure effectif, 388 grammes..
- Alcool carburé à 80% par cheval-heure effectif, 375 grammes.
Les ateliers d'Obersersel de Fromleport exploitent le moteur « Gnome » connu en France avec une consommation annoncée d'un demi-litre.
Idem / dito pour les moteurs capitonnés des ateliers Swiderslée de Leipzig qui, chose à noter, emploient ou le vaporisateur à pétrole ordinaire ou le Longuemare.
La firme Moritz Hille de Dresde garantit 450 grammes d'alcool pur à 90 pour 100 pour un moteur de 14 chevaux. Allumage par magnéto.
La firme Moritz Hille de Dresde garantit 450 grammes d'alcool pur à 90 pour 100 pour un moteur de 14 chevaux. Allumage par magnéto.
Rien de particulier à dire sur les ateliers Balduin, les moteurs Durr et le Koerting.
Référence Le Chauffeur 1901-08-25 BNF Gallica
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