dimanche 24 juin 2018

2 records aujourd'hui pour le Tce 90 à l'E85

Le réservoir de la Sandero fait environ 66 litres


Remplissage de réservoir


15 litres de plus d'E85 mis dans le réservoir de la Dacia Sandero Stepway après le premier clac à la pompe, soit un volume théorique de 70 litres d'E85 avant de faire 800 bornes. Le réservoir des Dacia fait officiellement 50 litres + 5 litres de réserve.

1ier pixel s'est éteint au bout de 317 km alors qu'au premier clac du pistolet chaque pixel s’éteint au bout de 90 km sur Départementale 90 / Nationales 110 ou 70 km sur autoroute à l'E85. Chaque pixel fait 7,1 l sauf le premier auquel il faut additionner le pixel zéro environ égal à 15 litres avec un risque de se mettre de l'E85 sur les pompes si on est trop gourmand.

Ce fameux pixel zéro correspond environ à 12 à 15 litres.

Certains voyages coûtent moins cher que d'autres ...


Ensuite 1030 km avec une conso de 7,6 l/100 d'E85 été pur et clim, mais pas de ville. Comme je le disais l'année dernière, l'E85 est un carburant d'été, même si c'est toujours intéressant de rouler à l'E85 en hiver. C'est comme si j'avais consommé 2,73 l/100 de GO avec mon prix d'achat de 0,51 € par litre.

En regardant mes historiques et grâce à un prix à peu près équivalent en 2016 et 2017, j'ai déjà réalisé ce type de PRK à l'E85, mais le GO était beaucoup moins cher.

samedi 23 juin 2018

2007 : étude ADEME et Guadeloupe

Etude de faisabilité relative à l'utilisation d(éthanol comme carburant en Guadeloupe


Extrait d'un article de 2007 publié par l'ADEME et la Région Guadeloupe sur les bénéfices induits par l'incorporation d'éthanol issu de la production de canne à sucre localement par rapport au SP95.



Les conditions climatiques de la Guadeloupe permettraient de produire une éthanol correspondant à une moyenne de coûts de production français et Brésiliens.


Le tableau synthétique qui résume bien la tendance 



Positionnement par rapport à l'essence avec une règle d’allocation économique
E10
E85
Consommation de ressources non
renouvelables
=
J
Consommation d'eau de process
L
L
Consommation d'énergie non renouvelable
=
J
Impact sur le réchauffement climatique
=
J
Impact sur l'acidification de l'air
=
L
Impact sur l'oxydation photochimique
=
L
Impact sur la déplétion de la couche d'ozone
=
J
Impact sur l'eutrophisation des eaux
=
L
Impact sur la toxicité humaine
=
J
Impact sur l'écotoxicité aquatique
=
L
Impact sur l'écotoxicité sédimentaire
=
=
Impact sur la toxicité terrestre
L
L



Conclusions de l'ADEME


  • L’utilisation d’E10 comme carburant n’apparaît pas comme une solution ayant des préjudices ou des bénéfices environnementaux différents de l’utilisation d’essence. Seul la consommation d’eau et les impacts sur la toxicité terrestre ressortent comme préjudiciables pour ce scénario.
  • L’utilisation d’E85 présente des bénéfices en termes d’épuisement des ressources non renouvelables, d’énergie primaire, de réchauffement climatique et d’épuisement de la couche d’ozone.
  • L’utilisation d’E85 ressort défavorable pour la consommation d’eau, la pollution de l’eau, l’acidification de l’air, l’oxydation photochimique et les risques toxiques potentiels pour l’environnement.
  • Pour l’essence, les impacts environnementaux de plus grande ampleur sont la consommation de ressources non renouvelables, l’impact sur le réchauffement climatique et la consommation d’énergie non renouvelable.
  • Pour l’E10, les impacts environnementaux de plus grande ampleur sont la consommation d’eau, la consommation de ressources non renouvelables et l’impact sur le réchauffement climatique.
  • Pour l’E85 les impacts environnementaux de plus grande ampleur sont la consommation d’eau et les impacts sur l’écotoxicité terrestre et aquatique.
  • L’utilisation d’E85 apparaît comme donc une solution intéressante pour palier aux enjeux environnementaux de plus grande ampleur liés à l’utilisation d’essence (consommation de ressources non renouvelables, impact sur l’effet de serre et consommation d’énergie non renouvelable). L’utilisation d’E10 n’apporte pas de préjudice environnemental par rapport à l’utilisation d’essence pour ces enjeux.
  • Les bénéfices environnementaux de l’E10 et de l’E85 par rapport aux enjeux de plus grande ampleur de l’essence se traduisent un transfert de pollution, notamment pour les impacts liés à la consommation d’eau et à l’écotoxicité terrestre et aquatique. Toutefois, on peut raisonnablement supposer que ces impacts pourraient être maîtrisés par la modification des pratiques culturales de la canne à sucre, en limitant l’utilisation d’engrais de synthèse et d’énergie fossile (par exemple en utilisant l’éthanol comme carburant dans les engins agricoles).
  • Finalement, l’E85 apparaît comme une solution permettant de répondre à court terme aux enjeux environnementaux significatifs liés à l’utilisation d’essence : changement climatique et consommation d’énergie non renouvelable.


A l’avenir, afin d’affiner ces résultats, des travaux complémentaires pourraient être menés afin de disposer de données représentatives des procédés industriels utilisés dans l’archipel Guadeloupéen. Tout particulièrement pour le raffinage du pétrole, car les données utilisées dans cette étude sont représentatives des industries européennes et ne reflètent pas le bilan environnemental des raffineries de l’archipel Guadeloupéen.

En comparaison avec l’éthanol de betterave ou l’éthanol de canne à sucre Brésilien, l’éthanol Guadeloupéen ressort comme ayant un bénéfice environnemental moins significatif pour la consommation d’énergie non renouvelable et le changement climatique (seuls indicateurs disponibles dans la bibliographie). Les contextes de production de ces 3 éthanols sont différents, notamment pour les rendements à l’hectare, ce qui explique ces différences. La filière éthanol Guadeloupéen apparaît néanmoins comme une voie intéressante de valorisation de certains résidus issus de la fabrication du sucre.

Différence entre SP95 et E85

Combustion plus facile à maîtriser avant de l'E85





Pièce jointe : Excel : Composition de l'E6 - E85 


J'ai souvent lu que la carburation à l'E85 était préférée des motoristes car la composition de ce carburant étant plus simple et plus stable que celle de l'essence.

La molécule de l'éthanol ne change jamais et est majoritaire dans l'E85 (de 65 à 85% selon les saisons) et la part du SP est minoritaire.

Le SP est un composé très complexe dont la composition varie selon les saisons. En général, le SP est composé de :

  • 20 à 30 % d’alcanes, hydrocarbures saturés de formule CnH2n+2 ;
  • 5 % de cycloalcanes, hydrocarbures saturés cycliques ;
  • 30 à 45 % d’alcènes, hydrocarbures insaturés ;
  • 30 à 45 % d’hydrocarbures aromatiques, de la famille du benzène, etc.
  • 0 à 15 % d'ETBE
  • 0 à 10% d'éthanol.

Les proportions dépendent de l'origine du pétrole extrait et du savoir-faire des pétroliers / distributeurs.

J'ai trouvé un tableau des composition du SP-E06 et de l'E85 dans une étude américaine du CRC. 

En effet, la composition des 2 carburants est bien différente.

10 premiers éléments du E6 et E85

Pour le SP, aucun élément supérieur à 10% du total, alors que pour l'E85, l'éthanol constitué déjà 83% du total.
Les 10 premiers éléments constituant le SP ne représentent que 54% du total alors qu'à l'E85, ils constituent 94% du total.

Comme vous le constaterez dans le fichier , le CRC a trouvé 133 composants dans le SP-E06 et seulement 89 composants pour l'E85 dont la proportion passe rapidement en dessous de 0,50% du total.

vendredi 22 juin 2018

2012 : Avis des constructeurs sur l'E85 et le biodiesel



En 2012, la Cour des compte a publié un rapport sur l'évaluation de la politique publique en faveur des biocarburants.



A ce titre, la Cour a interrogé les constructeurs Renault et PSA pour connaitre les freins et les réticences aux carburants incorporant une forte proportion de biodiesel ou de bioéthanol alors qu'avec l'octroi d'agréments pour la production de biocarburant avec des incitations fiscales depuis 2007 avait augmenté.






Je vous livre la conclusion du chapitre consacré à l'avis des constructeurs automobiles où l'on apprend quelque chose de très intéressant. Les motoristes préfèrent brider la possibilité de travailler avec une plage de mélange allant de 0 à 85% d'éthanol pour des questions de coût.  

Il y a plus de détail au paragraphe 179 et cette position est confirmée par les commentaires envoyés par la Direction de Renault et surtout de PSA.

Conclusion du chapitre

Les constructeurs sont étroitement associés à tout ce qui concerne les biocarburants, car les garanties couvrant le moteur s’appliquent aussi aux problèmes mécaniques pouvant provenir des carburants. Ils estiment être confrontés à deux types de difficultés. 
La première concerne les émissions de CO2 des moteurs dont la réduction progressive impose une augmentation sans précédent de la contrainte au cours des dix prochaines années. Or jusqu'en 2008, les réductions d'émissions de CO2, qu'elles proviennent des moteurs ou des carburants, étaient combinées, de sorte que les biocarburants, performants de ce point de vue, allégeaient la pression sur les motoristes concernant ces émissions. Depuis 2008, ces deux questions sont séparées au niveau des règles européennes, de sorte que si un constructeur investit en vue de réaliser une voiture qui fonctionne correctement avec des biocarburants, il n’en bénéficiera nullement en ce qui concerne les efforts accomplis sur les émissions de CO2. D’où un moindre intérêt des constructeurs pour les biocarburants. 
La seconde difficulté tient à l'instabilité des règles émises par les pouvoirs publics, tant européens que français. S'agissant des carburants, l'important est qu'il y ait une synergie entre carburant et véhicule, car alors, il y a un marché. Or de ce point de vue, les discontinuités et les incohérences dans les diverses politiques suivies en France comme en Union européenne sont nombreuses. Renault a ainsi mis au point une gamme de véhicules reposant sur les énergies alternatives, essentiellement l’E85, le B30, le GPL. Cette gamme est d'une taille significative : pas moins de 10 modèles pour l'E85, 6 et 2 utilitaires pour le B30. Faute de soutiens adéquats, il n'y a jamais eu de marché et la production de ces véhicules a cessé après la vente de quelques centaines ou quelques milliers d'exemplaires.  
Par conséquent, la visibilité à long terme est de loin l'élément le plus important pour une politique en faveur des biocarburants. Par exemple, les motoristes disent qu'il est plus facile et moins coûteux pour eux de travailler sur une plage de mélange restreinte, même un niveau élevé, que sur une plage très large. Autrement dit, moyennant une période de cinq à huit ans, ils peuvent produire une gamme de moteurs compatible avec des mélanges allant par exemple de l’E10 à l’E30. Il leur serait beaucoup plus difficile de réaliser un moteur qui puisse absorber des mélanges allant de l’E10 à l'E85. L'essentiel dans ce domaine est d'avoir un horizon stable.

Paragraphe 179

Pour l’éthanol, les moteurs peuvent accepter des taux d’incorporation beaucoup plus élevés, mais les motoristes s’accordent pour dire qu’il est plus facile et moins coûteux de travailler sur une plage de mélanges restreinte même à un niveau élevé, que sur une plage très large. Autrement dit, sous réserve d’un délai raisonnable, ils peuvent mettre au point une gamme de moteurs pouvant accepter, sans contrainte spéciale d’entretien ou avec des contraintes minimales, n’importe quel taux d’incorporation à plus ou moins 10 % près. Il est beaucoup plus difficile en revanche de travailler sur une plage très large. Si on disait par exemple aux constructeurs de passer intégralement à l'E20 en 2020, ils seraient d'accord, car ils auraient 8 ans devant eux pour produire une gamme de moteurs compatibles avec des mélanges allant de l’E10 à l’E30. Il leur serait en revanche beaucoup plus difficile de réaliser un moteur qui puisse absorber des mélanges allant de l’E10 à l’E85 . Mais dans tous les cas, l’essentiel pour eux est de disposer d’un horizon stable pour la mise au point des moteurs plutôt que d’être confrontés à des contraintes plus légères mais qui changent constamment.   
D'après le constructeur interrogé, ces arguments sont valables pour les pays les plus développés où les moteurs sont plus sophistiqués qu’ailleurs (injection électronique entre autres). Dans les pays émergents (Brésil), les moteurs sont en général plus rustiques, ce qui explique que les constructeurs français en particulier, puissent donner l’impression d’être plus allants sur les marchés extérieurs qu’en Europe. 

REPONSE DU PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL DE RENAULT  


Tout d’abord, Renault tient à vous exprimer à nouveau son appréciation sur la consultation relative aux biocarburants à laquelle nous avons été associés, et sur son résultat : le travail d'analyse réalisé par votre Cour est d'une grande qualité de part son regard très complet, objectif et critique sur l'ensemble des facteurs qui impactent la filière des biocarburants. Egalement, de notre point de vue, les recommandations proposées indiquent très bien la complexité autour de cette filière, et reflètent les points de vue de toutes les parties prenant.
  

REPONSE DU PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL DE PSA 


S’agissant d’aides publiques, le bilan financier est naturellement un critère d’évaluation important. L’analyse montre que l’état est bénéficiaire et que le consommateur de carburant a supporté le financement de la politique en faveur des biocarburants au travers de la surconsommation liée à leur moindre pouvoir calorifique inférieur (PCI). De manière plus précise, nous soulignons que ce sont en réalité les consommateurs d’E10 et B7 qui financent la défiscalisation massive de l’E85.  Cette situation ne nous semble pas justifiée par les caractéristiques écologiques ou économiques d’un déploiement en France de ce type de carburant dit flex-fuel.

L’aide à l’introduction de nouvelles technologies ou énergies est d’autant plus efficace que le signal est clair pour le consommateur, ce qui devrait conduire à mieux refléter dans le prix à la pompe l’écart entre SP95 et E10 pour favoriser l’utilisation de l’E10.

En cohérence avec ces précisions, nous formulerons quelques commentaires généraux : 

  • Il y a lieu de distinguer les carburants alternatifs, dont l’usage demande une motorisation spécifique (GNV, GPL, E85), de ceux qui constituent une simple évolution des carburants classiques (E5, E10, E20 et B5, B7, B10, B30). Ceux-ci, dès leur introduction, sont compatibles avec une partie significative du parc roulant. 
  • Sous condition de respect des critères de durabilité des biocarburants, les biocarburants à faible taux d’incorporation sont de fait ceux qui présentent la meilleure efficacité en terme de coût / impact industriel / rapidité de déploiement, et donc impact écologique.  
  • En effet, dans le coût il convient de prendre en compte l’évolution des motorisations mais aussi de l’infrastructure de distribution. 
  • Nous attirons aussi l’attention sur la nécessité de normes, au moins européennes, sur la qualité du mélange, aussi bien pour l’essence que pour le gazole, afin de garantir le bon fonctionnement des moteurs et de leurs systèmes de dépollution, de plus en plus exigeants. 
  • PSA agit depuis longtemps en faveur des biocarburants à faible incorporation. Tous nos véhicules sont compatibles pour les motorisations essence, avec E10, et pour les motorisations diesel avec du B10, et  du B30 sous conditions d’entretien strictes. 
  • Espérant que ces remarques contribueront utilement aux décisions publiques pour améliorer les dispositifs d’aides aux biocarburants. 

lundi 18 juin 2018

L'écologie du portefeuille

Article premier sur ce blog sur le Scenic K4M bioethanol


En espérant que les données réelles soient régulièrement partagées, je vous conseille la lecture de cet article : L'écologie du portefeuille

Ce qui me plait dans ce billet, c'est que je partage son analyse sur l'évolution de la fiscalité, même si il manque l'analyse de la fiscalité des régions françaises sur le carburant, on a enfin le moyen de comparer les consommations d'un Scenic première génération K7M (2008-2014 : résumé d'histoire et consommations du K7M) à un Scenic troisième génération K4M objectivement.

La pratique, premier bilan de roulage


  • 14 ans de différence d'âge ;
  • le K4M est l'évolution en 16 soupapes du K7M ;
  • la consommation moyenne du K7M est de 7,33 l/100 et celle du K4M de 7,20 l/100 au SP ;
  • la consommation supplémentaire du K7M est d'environ 21% comme pour le K4M à l'E85 ;
  • Le K4M a un avantage indéniable, démarrages à froid et bobines plus fiables ...


Mêmes conclusions


Équivalent en litres de gas-oil des consommations relevées à l'E85

  • K4M : 3,3 l/100 ;
  • 1.2 STEC-II : 3,2 l/100 ;
  • Tce 90 H4BT : 3,4 l/100.

A froid, en ville, petits trajets


La consommation s'envole sur petits parcours à froid, je fais le même constat, +40% minimum mais c'est pareil au SP et au gas-oil  ... Juste que la valeur absolue est moindre, j'ouvre le débat même si je conçoit que la combustion de l'E85 chauffe un peu moins vite le moteur au démarrage.

Punch


Et oui, pas de turbo pour K4M et K7M, le Chevrolet STEC-II est dans le même cas. Ce type de moteur consomme bien plus dans les cotes.

Le Tce 90 H4BT a moins ce soucis, il "gratte" les turbo-diesel dans les longues côtes légères sans descendre une vitesse, mais il perd son avantage dès que la pente devient importante. Obligation de passer en 4e vitesse.
Constat évident si on fait plusieurs centaines de kilomètres d'autoroute au régulateur à 130 en suivant des diesels pendant plusieurs dizaines de kilomètres sans faire la course, Le Tce 90 passe le premier la barrière de péage.

samedi 16 juin 2018

Démarrage à froid -10°

Saab 9000 2.3t E85 conversion, start at -10C.


Avec une reprogrammation du calculateur, voici ce que ça donne en 2011.
Avec un kit ou une voiture FlexFuel, on aurait obtenu le même résultat.



2008-2014 : résumé d'histoire et consommations du K7M


Archive des consommations relevées au début de l'E85


J'ai mis à un format comparable les relevés que j'ai effectué avec mon Scenic K7M sur les périodes suivantes :
  • de fin juillet 2008 à fin septembre 2009 : 9667 km en E49 moyen
  • de mi mars 2014 à fin septembre 2014 : 6058 km en E61 moyen

Ce moteur est toujours disponible sur le marché de l'occasion pour des voitures assez récentes et cette synthèse peut intéresser des acquéreurs de ce type de véhicules ou les propriétaires actuels désirant faire un peu d'économies, Les soucis de fiabilité (bobines d'allumage) sont résolus.

La pépite de ce moteur est son calculateur Siemens Fenix 5 EMS 31 ou 32 qui permet d'enrichir à +50% le débit de carburant des injecteurs, largement suffisant pour l'E85 qui nécessite moins de 43%.

Voulez-vous en savoir plus ?
Un peu de nostalgie : le K7M à ces débuts à l'E85 (2008-2009)
Relevés pour le K7M à l'E85 entre 221 et 227.000 km
LTFT des moteurs K7J / K7M / K4J / K4M Renault / Dacia


Consommations K7M 2008-2014


ConsommationS K7M 2008-2014



Relevés de 2008-2009


A l'époque, le renouvellement des cuves était tellement lent (Super U se plaignait de ne distribuer que 1000 litres par semaine par pompe) qu'on peut penser que l'E85 était toute l'année de l'E75.

Les principales interrogations concernaient :

  • la disponibilité du carburant en station-service (moins de 300 en France) et l'interdiction éventuelle de mettre de l'E85 dans une voiture non FlexFuel ;
  • la fiabilité sur plusieurs de milliers de km relayée par la presse auto et les mécanos du dimanche ;
  • la légalité des transformations physiques d'éléments du moteur, d'une reprogrammation et du montage d'un kit, souvent en provenance du Brésil de Norvège ou des USA ;
  • déjà la différence de qualité entre un kit vraiment efficace branché sur les injecteurs et un kit au fonctionnement brumeux au milieu des vapeurs d'alcool branché en parallèle sur les sondes de température d'air, de liquide de refroidissement et la sonde lambda ...
  • les risques pour le catalyseur, les durites, la pompe à carburant ;
  • les résistances sur les sondes de température d'air et de liquide de refroidissement (starter ou permanent) ;
  • le roulage pauvre, la couleur des bougies, la régulation de la richesse par la sonde lambda  ;
  • contrôle technique, pollution et voitures dé-catalysées (beaucoup de voitures sans catalyseurs était en circulation et certain faisaient cette transformation très polluante) ;
  • ...
Ceyal, inlassablement, justifiait ces réponses documentées (quasiment le seul à le faire), même si parfois, les discussions entre passionnés tournaient en joutes viriles et courtoises (pour ne pas dire "flingage") sur les forums.

Bref, rien de nouveau depuis 10 ans alors qu'on connaissait déjà les les retours d'expérience de l'époque moderne du Brésil, Etats Unis et Norvège. On avait cependant oublié l'histoire mondiale des carburants pourtant riche en mélange à base d'éthanol ou de méthanol, notamment en France.

Donc je me suis lancé à la lecture de tous ces témoignages avec mon Scenic K7M, 170000 km, installation GPL irréparable, qui ne risquait pas grand chose tout en étant persuadé que ça marcherait,le moteur ayant un calculateur similaire au K7J, déjà réputé pour enrichir à +50%. L'enrichissement nécessaire pour l'E85 hiver est de +33% et de +43% pour l'E85 été.


Consommations K7M 2008-2009


On n'avait pas de témoignages de roulage à l'E85 pour le K7M, juste quelque personnes qui faisait des mélanges partiels d'E85 sur des Mégane 1.6 8s ou 16s. Grand bien m'a pris d'essayer.

Sur la période de relevés 2008-2009, on a tous les types d'E85 (été, hiver, inter6saison).

Entre juillet 2008 et décembre 2008 je tournais à 75% d'E85 avec des pointes à 100% avec une résistance dans la sonde de température d'air.

Puis le prix du SP est passé à 0,980 € alors que celui de l'E85 est resté stable à 0,830 €.
Je suis donc repassé à moins de E40 en continuant par conviction de prendre de l'E85 et en faisant une petite économie de 5%.

10 ans après, j'avoue enfin être un écolo du portefeuille.

Si le prix de l'E85 monte, on va encore une fois se retrouver uniquement entre convaincus des qualités de ce carburant.

Deuxième série de relevés de 2014


Analyse financière de mon comportement différente de 2008. Le rapport de prix entre l'E85 et le SP95 était de 2 (0,750 vs 1,500 €/l). Prix pas si éloigné de celui d'aujourd'hui.

Le pourcentage d'E85 dans le réservoir passe à 80% sur cette période avec des pointes à 100% d'E85 acheté en été. Record de 4400 km sans une goutte de SP.

Actuellement, le rapport entre le prix du SP et et celui de l'E85 est le même.

Théorie de l'écologie du portefeuille est bien confirmée avec le recul.


Consommations K7M 2014

mardi 12 juin 2018

2014-01 2018-06 : Base de données Prix E85 depuis 2014

Afin de faire quelques calculs de gains financiers


Pour ceux que ça intéresse, je viens de déposer sur internet un fichier Excel contenant les prix de l'E85 en France entre le 01/01/2014 et le 11/06/2018.

J'ai supprimé les erreurs de saisie des stations-service, il peut en rester. Environ 4000 lignes de conneries détectées, entre 0,001 € et 1,200 le litre d'E85, croisé avec le prix mini/moyen/maxi par date et le nombre de transmission de prix de l'E85. C'est dingue le nombre de stations qui font moins de 3 transmissions par an ou pour lesquelles le prix est identique au SP95-E10 !

A l'origine ces fichiers sont trop lourds et explosent Excel Office 365 32 bits, même en utilisant les fonctions "pivot". J'ai donc allégé la base.
Ce fichier contient aussi les prix du Gazole, SP95-E10, SP95,SP98,GPL si ces carburants sont disponibles dans une station distribuant de l'E85, ce qui permet de se faire une très bonne idée des prix du marché des carburants.

Ce fichier constitué avec les données disponibles en open data par le site gouvernemental prix-carburants.gouv.fr OPEN DATA et publis open data



Le fichier disponible ici BDD prix stations distribuant de 'lE85



Have fun,
Très pratique pour reconstituer vos historiques si vous avez juste noté le nom de la station et que vous n'êtes pas sûr du prix payé.
Je m'en suis servi pour retrouver les prix 2014 de mon Scenic mais pour les années 2007/2008/2009 j'ai dû utiliser un autre moyen.

2018 : Premier kit homologué en France chez Biomotors

Première série d'homologations.


Le 11 juin 2018, la première homologation concerne les véhicules de moins de 7cv, équipés d’un moteur à injection indirecte et répondant aux normes Euro 3 ou Euro 4 (véhicules immatriculés entre 2001 et 2010).

On ne peut que féliciter cette société pour le travail accompli. L'E85 a été introduit en France en 2007 et il a fallut 11 ans pour pouvoir disposé d'un kit homologué.

Les prochaines homologations concerneront les moteurs à injection injection directe Euro 5 et 6. A suivre sur leur site.


www.biomotos.net


Communiqué de presse Biomotors


dimanche 3 juin 2018

Retour sur la rentabilité d'un kit en 2018

Combien de kilomètres pour amortir un boitier en mai 2018 ?


J'avais fait une simulation en Février 2018 avec les données du mois. C'est intéressant de voir comment se comporte cette simulation avec les prix 2017 et ceux de cette année. La hausse de la TICPE et du prix du pétrole ont un peu amélioré le calcul de rentabilité.

Ce n'est pas le paradis, c'est toujours trop long pour amortir une kit E85 homologué (comme pour le GPL) même si le bilan s'améliore un peu.

En gros, pour mes voitures, le retour sur investissement est déjà fait et j'ai des données de consommations me permettant de comparer objectivement. Je n'ai pas attendu la législation des kits E85 homologués, grand bien en fasse à mon portefeuille.

"C'est bien trop cher, mon fils" pour parodier une publicité Renault Clio des années 1990.

Voulez-vous en savoir plus ?
Rentabilité d'un KIT E85 vs Essence Sans-Plomb SP95-E10
Le kit de la Chevrolet Spark / Beat est amorti
Tce 90 : 2 ans à l'E85 et 53858 km


Hypothèses économiques :


Je vais utiliser la moyenne mensuelle du SP95-E10 de zagaz.com


Prix Zagaz.com 27/05/2018


Le prix de référence 2017 seront les suivants


Ecarts de prix Zagaz.com 31/12/2017 et 27/05/2018

Analyse du prix au litre


  • On remarque tout de suite que le prix moyen de l'E85 n'a augmenté en valeur absolue que du montant de l'augmentation de la fiscalité au 01/01/2018 (2,8 c€ vs 2,9 c€ d'augmentation de TICPE TTC) ;
  • Le prix du GPL, hors taxes est un diminution comme pour l'E85 ;
  • Les SP ont augmenté bien plus, 10,5 c€, dont 7,0 c€ liés au cours du pétrole ;
  • Le gas-oil augmente de 15,5 c€, dont 9,5 c€ liés au cours du pétrole.

Encore une fois, ces relevés démontrent que l'E85 ne suit pas l'évolution des cours du pétrole et que ce carburant est fortement dépendant :
  • des choix faits par le gouvernement en matière de fiscalité ;
  • de la marge des distributeurs (environ 5 fois plus par litre) ;
  • de la capacité à la filière agricole française à produire et de la volonté du gouvernement à la soutenir.

Imaginons qu'un jour nous soyons dépendant des cours mondiaux de l'éthanol. Du jour au lendemain, la majorité des utilisateurs se tourneraient vers le SP ou le GO en cas de tensions sur les prix des matières premières comme au Brésil.

Nous sommes tous des écolos du portefeuille. Pourvu que ça dure.

Ce n'est pas évident d'utiliser l'E85 et il ne faut pas le conseiller à tout le monde


  • la complexité de la transformation pour l'E85 (kit, injecteurs, pression, résistances ...) ;
  • le coût d'une transformation ;
  • le passage au Contrôle Technique très aléatoire en cas de modification ;
  • le voyant d'erreur de l'Odinateur De Bord (ODB) allumé, source de refus de Contrôle Technique ;
  • le prix d'une transformation homologuée qui ne sert à rien (c’est l'acheteur d'occasion qui va en profiter) ;
  • la non prise en compte en garantie des constructeurs d'automobiles ;
  • la difficulté à satisfaire aux normes de pollution (cf l'offre des constructeurs et les difficultés à faire homologuer un kit) ;
  • la consommation trop importante (le moteur essence n'est pas optimisé) ;
  • le nombre restreint de stations-service ;
  • la complexité à faire des mélanges E85/SP en station ;
  • les difficultés de démarrage à froid ;
  • les risques associés au changement de carburant sur la voiture (corrosion, filtres, ...) ;
  • le risque d'un changement de politique de taxation ;
  •  ... 

Tout cela empêchera sa large diffusion, un peu comme le GPL et contraindra ce carburant à rester marginal.


L'amortissement d'un kit.


Tout dépend du prix de l’installation et des mirages vendus par le fabricants/installateurs et de la capacité du moteur à supporter l'E85. Un kit, notamment, fait au moins consommer 20% de plus.

Dans mon cas, l’amortissement est plus rapide, prix moyen de l'E85 de 0,56 € / litre, car je paie 14 c€ de moins par rapport au prix moyen zagaz.com.

Les voitures ont amorti la transformation en :

  • Chevrolet : 15500 km, auparavant 50% d'E85 ;
  • Dacia : 27000 km , auparavant 75% d'E85.

Tableau d'amortissement en fonction du prix de l’installation et du kilométrage


En prix moyen définis plus haut dans le billet posté zagaz.com : prix moyen des carburants

Prenons le cas de 2 véhicules fonctionnant auparavant avec un mélange d'E85 et de SP.


2017 :


Amortissement d'un kit 31/12/2017


Le véhicule le moins permissif avec l'E85 (4 cylindres indirect) amortissait la modification en 19700 km (orange) un kit payé 400 € et en 49300 km (bleu) un kit de 1000 € homologué.

L'autre véhicule, plus moderne à injection directe consommant 75% d'E85 auparavant amortissait en 49300 km un kit non homologué (jaune) et en 135150 km un kit homologué (vert).

En décembre 2017, un kit homologué s'amortissait en 2.5 fois plus de kilomètres si vous le faisiez monté par un professionnel, et en 4 fois plus de kilomètres si vous étiez un peu bricoleur (250 € pour un kit de qualité)


2018 :



Amortissement d'un kit 27/05/2018

Que c'est-il passé depuis le 1ier janvier 2018 ?


Le kit monté mais non homologué (orange) s'amorti en 17450 km pour le moteur à injection indirecte et en 49600 km pour celui à injection directe (jaune). Soit une baisse de 13% du seuil de rentabilité.

Pour les kits homologués, la tendance est la même. Ils s’amortissent respectivement en 43650 et 119050 km. Le gain est identique (13%).

Conclusion


Plus l'écart entre le SP et l'E85 est important, plus l'amortissement d'un kit s'accélère. Par rapport au gas-oil, la conséquence est la même.

Cependant, gardez en tête que le kilomètrage moyen est de 13000 km en France, 10000 pour un moteur essence et 17000 pour un moteur diesel. Un kit E85, comme une installation GPL, s'adresse en priorité aux gros rouleurs, sinon, l'investissement n'est jamais amorti.