mardi 26 septembre 2017

Un an et demi avec le Stepway TCe 90 H4BT à l'E85

Un an et demi la semaine prochaine que j'ai acheté le Stepway Sandero H4BT / TCe 90. 35000 km


Partie 1/...


Version 2013 - 2016

Quelques changements de carrosserie et un intérieur un peu mieux agencé entre la version 2013 et la version 2017. Les options et accessoires de la version 2017 existent pour la version précédente..

Il n'existe aucune différence technique pour la motorisation entre la version 2016 et 2017 mais entre 2013 et 2015, le H4BT Tce 90 était à la norme Euro 5, puis il est passé en fin d'année à la norme Euro 6 avec un ECU différent, l'overboost et le Stop & Start.. La mienne date de 2016.
Normalement, avec de l'E85 dans le réservoir, la version Euro 5 réagit de la même façon que la version Euro 6.



Version depuis 2017

Au commencement


Le Sandero Stepway H4BT a  consommé  de l'E85 dès sa sortie de la concession. Je savais que ce moteur avait un certain gout pour l'E85 car j'avais testé plusieurs fois avec les premiers Captur avec un beau voyant MIL et un moteur désagréable au delà de E80.

Depuis, je n'ai jamais eu d'allumage de voyant MIL depuis le kilomètre ZÉRO. Il suffit d'être prudent et d'y aller progressivement  en se renseignant sur les expériences des autres utilisateurs.

  • La découverte des possibilités de ce moteur à fonctionner à de fortes doses a duré environ 6 mois, et, pour des raisons professionnelles, le kilométrage effectué a fortement augmenté.
  • J'ai roulé 6 mois fin 2016, début 2017 au maximum de ces capacités à l'E85. Belles économies et agrément de conduite identique.
  • Depuis 6 mois, principalement à l'E85 été, le montage d'un kit automatique permet encore plus de faire des économies sans avoir le désagrément des démarrages difficiles le matin. Cette semaine 7° en E85 été, un léger coup de clef, et le H4BT a démarré sans soucis.
  • Nous passerons en formulation "inter-saison" à partir du 1 ier octobre et en formulation "hiver" le 16 novembre, je compte bien ne pas avoir à rajouter de SP.

Actuellement


Le H4BT est remarquablement agréable à 100% formulation été d'E85 dans le réservoir.
Certes, le comportement est légèrement différent qu'au SP ou mélange, ce qui est normal.

  • Il vibre moins au ralenti
  • Il est plus souple, même si il garde son caractère un peu brutal aux alentours de 2000 tr/min
  • Il n'a aucune perte de puissance, voir il s'est amélioré, mais c'est difficile à vérifier.
  • Aucun trous à l'accélération en WOT, c'est très linéaire et avec Torque, on se rend compte que le kit enrichi toujours en fonction de la sonde lambda. 
  • J'ai l'impression que le mode Open Loop a disparu, le kit enrichi toujours ...

Suivi du kit E85 installé sur la Stepway


Un petit point avant le passage en E85 inter-saison qui contient environ 5% de moins d’éthanol que dans sa formulation été.


Périodes administratives de livraison de l'E85




Problèmes de coupure d'injection résolus


Le kit était bien caché mais il n'était pas calé et j'avais des coupures d'alimentation aléatoires. Plus de soucis depuis le changement de place depuis 10250 km. Il ne vibre et ne saute plus. Le nouvel emplacement permet un bon refroidissement.

Au contrôle technique, il repartira temporairement vers son emplacement d'origine invisible.

Le Stepway démarre toujours très bien


Malgré la baisse des températures en dessous de 15°, rien à signaler pour les démarrages.
A la limite, conduire la Dacia (et la Spark / Beat) sans climatisation est plus agréable en consommant un peu moins.

Consommations


Les résultats deviennent significatifs avec plus de 35000 km parcourus, dont la moité avec un kit effectué en formulation été de l'E85 qui contient plus d'alcool moteur et qui fait augmenter significativement les consommations.

A pondérer car le Sandero Stepway Tce 90 fait en ce moment beaucoup trop de ville et de très longs trajets, ce qui fait baisser la consommation moyenne.

Prix de revient et synthèse financière


H4BT Sandero Stepway 35000 km à l'E85

Nord-Ouest

300 km de trajets hebdomadaires durant les 6 premiers mois et grands Week-End

Sud-Ouest

Principalement de la ville (très courts trajets à froid) et du périphérique.le Week-End, mortel pour la consommation.

Voyages

900 km en moyenne en un fois à l'aller ... très bénéfique pour la consommation.

Simulation

Basé sur la table des consommation théoriques en fonction du pourcentage d'E85 incorporé dans le carburant en fonction du type de parcours effectué (Rural/urban/Motorway)

Graphique des consommations en fonction du type de parcours



Consommation et km E85 vs SP

Kilomètrage

Les kilomètres parcourus sur la deuxième échelle du graphique montrent le poids relatif de la consommation relevée.

 Parcours

La consommation varie énormément en fonction du type de trajet effectué. A chaque plein, le pourcentage de kilomètre effectué est estimé.
Les estimation de consommation de l'ADAC sont les suivants pour ce moteur :
  • Rural +0%
  • Urban +40%
  • Mortorway +38%
Je suis vraiment très inquiet pour le moteur de ceux qui ne constatent pas de modification de consommation avec de l'E85 dans le réservoir, ou alors, ils ne savent pas compter.

Je vous laisse analyser les chiffres et conclure.


.../ A suivre

dimanche 10 septembre 2017

Clônes du Dacia Stepway : Lada X-Ray

Une Sandero déclinée en trois modèles pour le marché russe (Renault, Nissan et Lada)


Nos amis Russes ont la chance de choisir entre Renault/Dacia/Nissan/Lada ... 
aucun modèle FlexFuel annoncé, pas d'intérêt, l'E85 et l'E100/E96 ne sont pas disponibles.






La Renault et sa version Lada  sont toutes deux construites autours de la plate-forme  Renault B0 comme la version Dacia. Les deux seront produites par AVTOVAZ à un prix très similaire.

Par contre, le sujet de l'E85 n'est pas abordé, carburant non disponible dans la Fédération de Russie.

Ils sont tellement semblables et si différentes !

Pour le plaisir, je copie un blog Russe traduit en Français écrit lors de la sortie du Lada Xray.



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Qui êtes-vous, M. XRAY ?


Un crossover ou une berline? Français ou russe ? Pour savoir ce que vaut la Lada XRAY sur la route, nous avons pris le volant d’un modèle tout juste sorti de la chaîne de fabrication. Nous avons obtenus auprès des gens d’AvtoVAZ les réponses aux autres questions qui nous brûlaient la langue.

Un sentiment de déjà vu... Il y a seulement trois mois, j’avais déjà été l’objet de la curiosité des piétons et des autres conducteurs en parcourant les rues de Togliatti au volant de la toute première Lada Vesta de série. De retour dans le berceau d’AvtoVAZ, je suis de nouveau à l’honneur. Trois semaines en compagnie de la toute dernière XRAY - un modèle de pré-série - pour un essai jusqu’à Moscou et un test comparatif avec la concurrence.

« Oui vous pouvez vous asseoir, mais interdiction de prendre des photos ! ». Avec Kostia Iakoubov, nous attirons les curieux. Comme cet homme qui a la claire intention d’acheter la nouvelle Lada, mais que ce refus risque de dégoûter de toute l’industrie nationale et diriger vers le concessionnaire Bentley le plus proche ! Méchant que nous sommes !

L’extérieur de la XRAY n’est plus un secret depuis longtemps, mais les photos de l’intérieur - même d’un modèle de pré-série - sont strictement sous embargo et nous avons fait une promesse à AvtoVAZ. Non, non, aucune photo ! Qui plus est en ce premier jour de l’hiver on ne se sait pas clairement quel sera le niveau d’équipement, le prix et quand on pourra devenir l’heureux propriétaire de ce crossover (que l’on ferait mieux de considérer comme une berline surélevée). La cible c’est février 2016. Voilà donc mes premières impressions et les réponses au treize questions que l'on peut se poser sur la nouvelle Lada.

Français ou Russe ?





La Lada XRAY, contrairement à la Vesta, n’est pas née en partant de zéro mais a été créée en étroite collaboration avec l’alliance Renault-Nissan. Basée sur la plate-forme B0 qu’elle partage avec d’autres voitures fabriquées chez AvtoVAZ (Logan, Largus et Almera). La moitié de ses composants sont d’origine étrangère. Par exemple, la voiture de notre essai était équipée d’un moteur Nissan HR16 1,6 litres de 114 ch et 155 Nm fabriqué à Togliatti, tout comme la boîte manuelle à cinq rapports Renault JH3.

Pas de modèle FlexFuel, ni E85 pour cette déclimaison de la Sandero version Ruuse.


Le système de freinage

Disques ventilés à l’avant et tambours à l’arrière - est connu en particulier sur la Logan et la suspension est également quasi identique à celle des modèles low-cost de Renault. Pourquoi presque ? Parce le berceau arrière de la Sandero est modifié : les voies arrière sont plus large de 34 mm et les points de fixation sont différents. Le tarage des ressorts et des amortisseurs est spécifique à la XRAY qui fait 50 kg de plus sur la balance et qui a une capacité de chargement est augmentée de 70 kg.

La carrosserie : identique à la Sandero mais avec un style différent ?

Oui et non. La structure est pratiquement identique à la Sandero mais les panneaux extérieurs de carrosserie sont totalement originaux. La différence la plus importante est que la XRAY dispose de petites vitres de custode que la Sandero n’a pas. Elle est 50 mm plus large, 50 mm plus haute et 80 mm plus longue (avec un porte à faux arrière plus important).

On annonce un volume du coffre sous tablette de 376 litres, soit 60 litres de plus que la Sandero. Mais l’espace habitable est le même car l’empattement est identique (2,592 mm). La garde au sol est aussi la même que la Sandero Stepway : 195 mm.

Comment est-elle à l’intérieur ?

Les Français remarqueront pas mal de pièces à l’intérieur qui est aussi original à la XRAY et un peu plus confortable que celui de la Sandero en raison de certains détails. Par exemple, les bouches d’aération centrales sont situées de chaque côté de l’écran multimédia et non au-dessus, ce qui a permis de le positionner plus haut, le rendant ainsi mieux visible. Le combiné d’instrument est le même que sur la française mais reprend le style de la Vesta.

L’intérieur est-il plus proche de la Vesta ou de la Sandero ?

Le goût et les couleurs... J’ai trouvé plus intéressante la Vesta, où les ingénieurs et les designers russes ont mis toute leur âme. Mais la XRAY aura sans doute aussi ses partisans : nombreux sont ceux qui apprécieront le sentiment de sécurité offert par le vaste tableau de bord, les finitions imitant le métal sur les déflecteurs d’air et les poignées de portes et le tiroir sous le siège passager. Les passagers arrière aimeront les vastes vides-poches dans les portières absents dans la Vesta (comme le porte-bouteille situé sur le tunnel central dans la XRAY).

Des inconvénients ?
Heureusement qu’il y a en a ! Les informations au tableau de bord sur le grand afficheur bleu sont limitées, il n’y a pas de jauge de température d’eau (seulement un témoin d’avertissement), les miroirs de courtoisie dans les pare-soleils ne peuvent pas être masqués et vous ne pourrez pas mettre de carnet au format A4 dans la boîte à gants à moins de le plier en deux !. La Vesta fait mieux sur tous ces points. Mais il y a des points communs, comme par exemple les commandes de chauffage et de climatisation...

L’espace est-il suffisant ?

Le conducteur se sent à l’aise : les réglages en longueur, hauteur et d’inclinaison du dossier sont largement suffisants. L’absence de réglage du volant ne pose même pas problème. La console centrale n’est pas trop envahissante sauf pour le passager. A l’arrière j’ai même pu caser mes 180 cm sans toucher le dossier du siège avant. J’ai toutefois eu du mal à faire passer mes pieds à travers l’ouverture étroite laissée entre l’assise du siège et le montant central. Sur ce point, la XRAY n’est pas différente de la Sandero et c’est pourquoi la Vesta me semble, une fois de plus, préférable.

Pourquoi un coffre à double fond ?

Dieu seul le sait ! Peut-être les amateurs de planchers totalement plats quand on rabat les sièges ? Le faux plancher est fixé sur des supports qui n’inspirent pas beaucoup confiance. Sous celui-ci on trouve un petit espace. Que pourrez-vous y cacher ? Un ordinateur portable ? Une brosse à neige ? Un extincteur de deux litres ? Heureusement, rien ne vous empêchera de poser ce faux plancher sur le fond du coffre et augmenter ainsi l’espace utile.

La roue de secours se situe un étage plus bas dans une niche. La jante en acier fait un pouce de moins que la jante 16 pouces en alliage léger, mais cette différence est compensée par le profil plus élevé du pneu. Le cric, la clé démonte-roues et l’anneau de remorquage sont situés derrière le cache qui protège l’aile arrière.

Les performances sont-elles suffisantes ?

Les accélérations sont conformes aux attentes et correspondent à ce que l'on trouve sur les autres modèles de la catégorie. L’usine promet 10,3 sec pour atteindre les 100 km/h mais nous n’avons pas pu tester ce chiffre en raison des pneus cloutés qui font patiner la voiture et l’ESP qui bride le moteur. Ce dernier nous a semblé assez élastique. Même si l’indicateur au tableau de bord avertit qu'il faut passer la vitesse inférieure, vous pourrez encore rouler en cinquième à 40 km/h. Bien sûr pour des dépassements vigoureux il faudra jouer de la boîte de vitesse, mais comme sur la Vesta elle est parfaitement étagée et cela ne posera aucun problème.

Comment se comporte la XRAY sur la route ?

Comme une Sandero. Plus précisément comme une Sandero Stepway. Il semble que les deux châssis soient proches en matière de confort et d’absorption des chocs, sauf sur les ralentisseurs où les entretoises de suspension semblent ici déclarer forfait. Si vous accélérez violemment sur chaussée déformée vous ressentirez dans le volant des secousses désagréables mais cela semble être un défaut commun à la plate-forme Renault. La direction pourtant semble plus informative, la Lada XRAY se contrôle mieux et dans les virages d’un chemin forestier vous pourrez même faire pivoter le train arrière. Hélas, l’ESP se déclenche bruyamment, tardivement et donc plutôt sèchement.

Est-ce un crossover ou une voiture à hayon ?

Je considère que c’est plutôt une berline. Mais c’est une berline plutôt bien adaptée aux routes russes. La garde au sol est plus élevée que sur la Suzuki Vitara aux dimensions équivalentes. Malheureusement, et contrairement à cette dernière, la Lada XRAY est privée des quatre roues motrices. Si le terme de crossover vous plait, ne vous privez pas de la désigner ainsi. Nous avons traversé une forêt en roulant dans les ornières laissés par des tout-terrains plus sérieux, et nous n’avons touché qu’une fois !

Si on avait le moyen de désactiver l’ESP, de monter un différentiel à glissement limité et de ne pas à avoir s’inquiéter des antibrouillards montés trop bas, la XRAY pourrait rivaliser avec les Nissan Juke ou Mitsubishi ASX et leurs transmissions sophistiquées.

Va-t-elle recevoir d’autres moteurs et la boîte auto ?

Elle n'aura pas de boîte automatique mais recevra la boîte robotisée d’AvtoVAZ connue sur les Granta, Priora et Vesta. Pour la ville c’est une très bonne alternative. Sur ce point la Sandero Stepway est plus intéressante : elle offre le choix entre la boîte robotisée « moins chère » ou la boîte auto « plus chère ».

La XRAY offre toutefois une gamme de moteurs plus étendue que la Sandero. On aura le choix entre le 1,6 litre VAZ-21129 de 106ch, un moteur Nissan de 114 ch (et de même cylindrée) et du futur moteur 1,8 litre de 122 ch. La Sandero n’a le droit qu’à des moteurs de 75 à 102 chevaux.

 Faut-il s’attendre à la transmission intégrale ?

L’usine envisage de produire des versions à transmission intégrale. Les futures Vesta Cross et XRAY Cross pourraient ainsi s'essayer à une transmission avec un différentiel hydroélectrique pour entraîner les roues arrière. En outre, les versions Cross se différencieront par leur kit-carrosserie non peint qui permettra d'évoluer en tout-terrain sans crainte de les abîmer.

Faut-il changer de voiture pour une XRAY ?

Si vous avez les moyens d’acheter et d’entretenir une Porsche Macan, la réponse est probablement non. Mais descendre en gamme n’est jamais exclu. Un des passants qui nous a posé des questions sur la XRAY nous a dit qu’il était passé d’un Toyota RAV4 à un Mitsubishi Pajero 4 et qu’il n’avait finalement pas besoin d’une grosse voiture. Il suit de près le développement du projet XRAY car il est prêt à racheter une voiture russe. Il se pose simplement la question du prix et regrette l’absence d'une transmission intégrale. Quand il est monté à bord il a été heureux de constater que l’intérieur est bien conçu (« Des plastiques durs ? Dans le RAV4 aussi ils sont durs !) et affirme que la position de conduite de la nouvelle Lada lui plait encore plus.

Quand et combien ?

Les premières voitures arriveront chez les concessionnaires en février 2016. Les versions et les prix seront annoncés peu de temps avant la commercialisation. Si on essaie de faire une estimation, la version d’entrée de gamme devrait coûter 600 mille roubles (8500 € au taux de 71 roubles pour 1 €). C’est le prix d’une Renault Sandero Confort de 102 ch ou d’une Sandero Stepway Confort de 82 ch.

La XRAY, comme la Vesta, arrive sur le marché à une époque difficile. L’intérêt pour ce nouveau modèle est incontestable. Jusqu’à présent AvtoVAZ n’avait jamais proposé de véhicule de ce type. 

Bien équipé, le XRAY ne devrait pas être bon marché et dans son segment il y a suffisamment de concurrents. Psychologiquement cela reste assez difficile de voir une Lada dépasser le demi-million de roubles et c’est pourquoi AvtoVAZ devra faire attention à la qualité qui devra être irréprochable.

Il faut toutefois faire remarquer aux clients potentiels que la XRAY n’est pas dépassée par la concurrence. Elle les surpasse même dans certains domaines, par exemple pour sa garde au sol, la capacité de chargement, le niveau d’équipement et la gamme de motorisation proposée.

mercredi 6 septembre 2017

Clônes du Dacia Stepway : Nissan Livina et Renault Stepway

La Dacia Sandero Stepway a une autre petite sœur prénommée Nissan Livina alors que sa jumelle s'appelle Renault Sandero Stepway.


Au fil de mes recherches sur internet, des modèles de l'alliance compatibles FlexFuel et E85.


Habituellement, il est bon de savoir si votre voiture est également vendue sous un nom différent, car vous pouvez économiser sur le prix de liste et les pièces / service qui sont les mêmes. Sauf en europe où Dacia est une marque qui pratique déjà une politique de bas prix.

Internet permettra de réduire le prix d'achat des pièces en connaissant les références mondiales.

Par exemple Nissan Livina et Renault Stepway, avec des différences de motorisation, inconnues dans les pays de commercialisation, mais par exemple, on reconnait le K4M et le H4BT dans les commentaires Thread: Sedans vs SUVs

The Sandero and Sandero Stepway, previous model, had the same engine as the Nissan NP200 bakkie. I don't know what engine the the latest model has, but it's 900cc and an 1.2. So not an 1.6 as the Livina engine.


Renault Stepway et Nissan Livinia 2015

La Nissan Livina est une automobile construite à l'origine, en Chine par Nissan. C'est une petite familiale, entre le break et le monospace, dont l'apparence est assez proche de celle de la première génération de Nissan Note mais les détails prouvent son origine génétique avec la Renault/Dacia Sandero.


Nissan X Gear intéreiur. Elle ressemble vraiment à une Dacia


Encore plus ressemblant avec des fonds d'instrumentation Orange

Une version d'apparence tout-chemin, mais restant une simple deux roues motrices, est également proposée et appelée, sur certains marchés X-Gear (Stepway)



Version 5 ou 7 places, ça rappelle un autre modèle en Europe


X-Gear / Stepway Nissan . Renault-Dacia


Inconnue au Japon, USA et Europe de l'Ouest, produite au Brésil, En Chine, Indonésie, Malaisie, Taiwan, Thaïlande, et commercialisée dans certains marchés d'Afrique. La Sainte-Russie, par exception européenne, en profite aussi (comme pour les Sandero Renault et Lada)

La Livina existe avec les motorisations FlexFuel suivantes 4 cylindres 16 soupapes, boite automatique 4 vitesses ou boite manuelle 5 vitesses (6 vitesses sur les derniers modèles 1.8)
  • 1.8 MT MR18DE Flex-Fuel, Puissance maximale : 123 cv
  • 1.6 AT HR16DE (Renault) ou 1,5 AT HR15DE (Nissan) FlexFuel Puissance maximale : 104/108 cv

Conclusion

On va bien trouver encore quelqu'un pur nous expliquer de l'E85 bouffe le circuit d'alimentation du carburant pour un modèle mondialement produit sous les marques Nissan / Renault / Dacia / Lada.

Un constructeur mondial ne s'amuse pas à intégrer des pièces différentes ne dépendant pas de l’esthétique propre à un modèle/marque et de la motorisation commercialisée sur un marché, par exemple le circuit d'alimentation en carburant.

Le cas du Livana, commercialisé en version FlexFuel 1.6 Renault ou 1.5 Nissan me conforte dans cette analyse.

dimanche 3 septembre 2017

1935 : La valeur technique de l'alcool-moteur

Extraits de "L'Économie dirigée et le problème agricole français"


Histoire de l'E85 / Superéthanol du XIXe siècle à nos jours



Pompe Volucompteur depuis 1936


Depuis quelque vingt ans, la question de l'alcool carburant a fait couler beaucoup d'encre. Des essais effectués récemment en France n'ont pas donné les résultats escomptés. Les revendeurs d'essence que la loi oblige, nous l'avons vu, à une certaine reprise d'alcool ont subi des plaintes innombrables de leurs clients mécontents d'un mélange que leur moteur supportait mal.

Les propriétés intrinsèques de l'alcool furent naturellement rendues responsables de cet état de choses : seules en réalité les conditions défectueuses d'emploi du nouveau carburant auraient mérité d'être incriminées. Les travaux récents de nombreux savants français et étrangers l'ont en partie réhabilité. Les expériences pratiques de plusieurs pays ont d'ailleurs été concluantes .

Il est temps aujourd'hui que le grand public connaisse en France la valeur technique de l'alcool carburant.

L'idée première de l'utilisation de l'alcool comme carburant remonte à une trentaine d'années. Très vite dans ce début, une conclusion s'impose : pour être employé seul, l'alcool exige des moteurs spéciaux, qu'il est impossible de faire marcher avec de l'essence. La formule ne pouvait pas tenir, elle n'a pas tenu. Et cette notion était encore la seule précise que l'on possédât sur le problème avant la guerre.

Dès 1919, la nécessité de liquider les énormes stocks accumulés stimula les chercheurs : et l'on songea à adopter un moyen terme consistant à mélanger l'alcool avec d'autres carburants, plus particulièrement avec l'essence. A cette date est né le carburant national. Sa formule est bien simple : 50 % d'alcool absolu, 50 % d'essence poids lourds.

Le succès fut limité. Le danger de la décantation avait fait choisir à dessein une proportion d'alcool très élevée. Un réglage du carburateur s'imposait. En outre, la proportion d'alcool était trop considérable pour être avantageuse dans les moteurs usuels.

C'est alors que certains pays étrangers reprirent le problème à la base et constituèrent des organismes techniques chargés de mettre au point la bonne formule. Très rapidement, les expériences démontrèrent la supériorité d'un mélange contenant 70 à 80 % d'essence tourisme et 20 à 30% d'alcool. L'Allemagne avant 1928, par conséquent avant toute application légale, consommait déjà chaque année près d'un million d'hectolitres de « Monoplin » (carburant à 20% d'alcool absolu). En Suède, l'état des choses est plus caractéristique encore : le seul carburant employé est un mélange 75% d'essence, 25% d'alcool absolu, le « Lattbentyl » qui a complètement supplanté l'Esso, supercarburant à base d'alcool et de benzol que dans tous les pays du globe l'usager consent à payer plus cher.

En Australie, le « Shellkol », mélange à 15% d'alcool, connaît le même succès. Et un peu partout déjà, la législation officielle reflète l'intérêt des résultats enregistrés : je cite au hasard ...Pologne, Hongrie, Lettonie, Tchécoslovaquie, Italie, Brésil, Chili, Argentine..., etc.

En présence d'un mouvement si précis, la France pouvait difficilement rester indifférente.

L'intérêt primordial que présente pour elle au double point de vue national et économique l'utilisation d'un carburant tiré de son sol est trop direct pour qu elle ne suive pas l'état de la question. Et pourtant, bien des gens ignorent les avantages considérables du mélange alcool-essence.

Il importe de mettre en lumière ces avantages et de réfuter les objections que les adversaires du nouveau carburant ne manquent de faire à tout propos.

Anti-cliquetis


L'alcool est d'abord un excellent anti-détonant; et parmi ses qualités, celle-ci mérite la première place en raison de son importance technique.

Pour bien la comprendre, il est indispensable de rappeler en quelques mots en quoi consiste le phénomène du choc en retour, plus souvent appelé « détonation » et bien connu des automobilistes. Etant donné un mélange gazeux d'air et de carburant, il existe une pression critique au delà de laquelle la combustion amorcée par l'étincelle électrique se propage à une vitesse considérable pouvant atteindre 2 à 3000 mètres par seconde, au lieu de pénétrer au sein du mélange par tranches successives avec une vitesse relativement réduite de quelques dizaines de mètres à la seconde. Un bruit caractéristique accompagne cette combustion rapide : le moteur «cogne».

Or, les liquides présentent une aptitude très différente au choc. L'essence, particulièrement sensible, détone pour un taux de compression de 5 environ : ce qui explique qu'avec ce carburant le moteur cogne facilement, dès qu'on lui demande de fournir un gros travail à une allure ralentie.

Le remède destiné à réduire cet inconvénient est l'incorporation à l'essence d'un anti-détonant. Le plomb tétraéthyle est fréquemment employé : il présente pourtant de graves dangers en raison de ses propriétés toxiques; et les conclusions du ministre de l'hygiène à son égard sont assez catégoriques.

D'autre part, on a reproché au plomb tétraéthyle de provoquer la détérioration des fils d'allumages. Le benzol également proposé n'est pas non plus parfait : il encrasse les organes intérieurs du moteur beaucoup plus que l'essence elle-même.

L'alcool est au contraire en excellent anti-détonant. Il suffit pour s'en apercevoir de dresser le petit tableau suivant en attribuant la valeur 100 au toluène chimiquement pur comme anti-détonant et en déterminant comparativement à cette valeur la résistance à la compression des différents carburants.

CARBURANTS / INDICES
  • Toluène / 100
  • Alcool / 130
  • Benzol / 67
  • Rexane / 8
  •  Reptane / 37

La supériorité de l'alcool sur le benzol apparaît donc clairement ici. Les services techniques de l'Office National des Combustibles liquides ont concrétisé sous une autre forme le même résultat : 13% d'alcool permettent d'obtenir la même anti-détonance que 30% de benzol.

Si nous nous sommes étendus sur la résistance de l'alcool à la compression, c'est que l'augmentation du taux de compression d'un moteur a pour conséquence immédiate une meilleure utilisation des calories contenues dans le mélange gazeux.

C'est dire que la puissance augmente et que la consommation diminue.

L'importance du taux de compression pour un même carburant et pour les différentes vitesses d'un même moteur est particulièrement mise en relief par les diagrammes suivants qui expriment la puissance développée en chevaux-heures, et d'autre part la consommation en grammes par cheval-heure.




A une vitesse de 1600 tours par exemple, en passant de la compression 4 à la compression 5, on réalise un gain de puissance de (32,5 - 27) / 27 = 20,4%




A la même vitesse de 1600 tours le passage de la compression 4 à la compression 5 entraîne une économie de carburant de (295 - 240) / 240 = 18.6%

Grâce à l'addition d'alcool à l'essence, il est donc possible de construire des moteurs plus comprimés, à 6 et même à 7 au lieu de 4,5 et 5. Il est certain toutefois que ce résultat est plus intéressant pour les moteurs à taux de compression élevé que pour les moteurs actuels à compression faible.

Les tableaux que nous avons dressés n'en font pas moins ressortir l'erreur de ceux qui prétendent que l emploi des carburants à alcool dans les moteurs actuels se traduit par une augmentation de la consommation sans aucun gain de puissance.

Propreté du moteur


L'alcool possède d'autre part des propriétés anti-calaminantes bien connues : les garagistes qui l'emploient pour nettoyer les moteurs encrassés n'ignorent pas cette qualité.

Un moteur alimenté par un mélange d'alcool et d'essence doit donc logiquement moins s'encrasser qu'avec l'essence seule; grâce à l’oxygène contenu dans la molécule d'alcool, la combustion est en effet plus complète.
Or l'argument le plus fréquemment entendu pour « démolir » le carburant national est la prétendue corrosion des organes internes du moteur par les produits de combustion de l'alcool.
Quelle thèse l'expérience a-t-elle justifié ? Depuis l'essai polonais, effectué sur une voiture Chrysler et sévèrement contrôlé par l'Automobile-Club de Pologne (juillet-août 1930) il n'est pas permis d'en douter. Après 20000 kilomètres, l'examen des principaux organes du moteur a prouvé.


  • ...que le dépôt de carbone sur les parois de la « chambre de compression, ainsi que sur la tête des pistons était moins important que celui qui se forme ordinairement lorsqu'on marche à l'essence;
  • ...que les bougies n'étaient pas encrassées, les soupapes propres et n'ayant subi qu'une usure insignifiante;
  • ...que le carburant avait laissé intact les parois latérales du cylindre.


Eau / Alcool moteur


Il est également intéressant de signaler la tolérance du carburant essence-alcool vis-à-vis de l'eau. Lorsque par suite d'une fausse manœuvre le réservoir d'une voiture reçoit de l'eau, il peut arriver que le mélange devienne trouble, puis se sépare en deux couches.
L'ingénieur Erkstrom a effectué une série d'essais consistant à mélanger au carburant des quantités d'eau de plus en plus grandes. Les résultats obtenus se résument dans le tableau suivant :




Ce tableau montre qu'on peut impunément dans un réservoir contenant 20 litres du mélange essence-alcool 75/25 verser 1 %, soit 200 cm3 d'eau sans avoir autre chose à déplorer qu'une légère diminution de la puissance.

Dans l'hypothèse d'un mélange 50/50 la tolérance du carburant est bien plus nette encore. Il faut une addition d'eau de 2,8 % pour provoquer la décantation;
et il est évidemment invraisemblable d'imaginer un automobiliste en possession de ses facultés versant 3 litres d'eau dans une machine pour un remplissage de 100 litres.
L'expérience enseigne que la quantité d'eau retenue par les parois internes d'un bidon sommairement égoutté après rinçage ne dépasse pas 2 cm3 (soit 0,05%, puisqu'il s'agit d'un bidon de 5 litres). L'essence ne renfermerait-elle que 2,5 % d alcool que la décantation ne pourrait pas se produire.

On ne se pose pas la question pour l'essence


Il est par ailleurs étrange que l'on se puisse préoccuper des conséquences possibles de l'addition d'eau dans les carburants à alcool, et qu'on néglige les inconvénients provoqués par la même addition dans le cas de l'essence pure.
L'eau restant en l’occurrence séparée de l'essence, le moteur ne peut plus fonctionner et les tuyauteries par temps froids risquent de se congeler.

Le moindre mélange d'alcool améliore donc ia tolérance d'un carburant vis-à-vis des additions accidentelles d'eau.

Autres avantages


Pour terminer la revue des qualités techniques de l'alcool, il suffit maintenant d'énumérer les avantages secondaires qu'il présente.

Volatilité


L'alcool améliore la volatilité du carburant. Le phénomène s'explique par le fait que l'alcool forme avec certains des constituants de l'essence des mélanges azéotropiques à point d'ébullition minimum ; la mise en route des moteurs est singulièrement facilitée par la chaleur latente de vaporisation

L'alcool, grâce à sa grande chaleur latente de vaporisation permet un meilleur remplissage du cylindre que l'essence.

Givrage


Pour la même raison, le givrage qui se manifeste à l'extérieur du carburateur par temps humide se produit dans de bonnes conditions; le givrage intérieur est inexistant, étant donné l'affinité de 1 alcool pour l'eau.

Souplesse / Couple


Enfin, tous les auteurs sont unanimes à signaler que les voitures mues au carburant essence alcool fonctionnent d'une façon plus souple qu'avec 1'essence seule : les reprises sont plus nerveuses, l'accélération plus forte, le moteur ne cogne plus au ralenti (tous les utilisateur d'E85 signalement un ralenti plus stable et plus silencieux)

Critiques de l'alcool-moteur


En face d'une telle série d'avantages quels inconvénients reproche-t-on à l'alcool carburant ?

Décantation


Au premier rang des critiques formulées se place en général le risque de la décantation du mélange par absorption de l'humidité atmosphérique.

Dans une expérience très sérieuse, MM. Coutant et Mariller ont déterminé l'hydratation des carburants à 15% d alcool absolu dans des conditions très sévères. Leurs constatations sont formelles : il a fallu 43 jours au carburant pour se séparer en deux couches à -8 degrés. En dehors même du laboratoire le phénomène est constamment contrôlé : aucune décantation du « Lattbentyl » en Suède malgré des conditions climatériques particulièrement dures; pas le moindre accident non plus dans le Queensland en Australie où règne une humidité intense.

Changement de carburateur


Autre erreur à rectifier : la prétendue nécessité d'un carburateur spécial pour l'emploi du nouveau liquide.

Cette objection vaut sans doute pour les mélanges à haute teneur d 'alcool. Mais elle est inexistante pour les mélanges à teneur moyenne. Le moteur dans cette seconde hypothèse fonctionne admirablement sans qu'il y ait rien à changer; et ceci s'explique par l'influence favorable qu'exerce l'alcool sur la combustion.

Le professeur Hubendick dans le livre où il relate les observations qu'il a pu faire sur le «Lattbentyl», s'exprime en ces termes :

« Si l'on emploie un carburant contenant moins de 25% d'alcool il n'y a pas lieu d'effectuer sur les  moteurs la moindre transformation. On ne constate également aucune difficulté à la mise en route ni pendant la marche. Le chauffeur, s'il n'est pas prévenu, exprimera tout au plus son étonnement de la bonne accélération de sa voiture. »

Et il ajoute plus loin :

« A ce sujet, il n'est pas inutile de faire observer qu'un moteur peut sans modifications être alimenté alternativement avec de l'essence et avec le mélange essence-alcool, toujours lorsque la teneur de ce mélange ne dépasse pas 25% d'alcool. »


Corrosion


La corrosion des organes internes du moteur est fréquemment soulignée elle aussi. L'alcool décapant s'attaquerait notamment au réservoir. Et les particules de métal ainsi libérées ne tarderaient pas à obstruer les conduits par lesquels le carburant coule; au cours des étés 1932 et 1933 où circulèrent des mélanges dont la variété était d'ailleurs regrettable, les récriminations entendues ne changeaient guère de forme : toutes reprochaient à l'alcool la mauvaise arrivée du liquide au carburateur.
En réalité, le phénomène qui s'est produit n'a rien d'aussi compliqué ni d'aussi grave : l'arrivée du liquide était arrêtée par les impuretés du réservoir détachées du métal par l'alcool. Il eut suffi aux automobilistes pour éviter cet inconvénient de prendre une élémentaire précaution : le nettoyage du réservoir.

Conclusion


Donc, ni corrosion interne, ni formation d'aide acétique, ni diminution de puissance de la machine, ni augmentation de la consommation d'huile de graissage, mais une anti-détonance qui supprime le cognage du moteur et multiplie sa puissance, une grande tolérance vis-à-vis de l'eau, une exceptionnelle volatilité, une résistance parfaite au givrage.

...ce qu'il fallait démontrer sur le plan technique.


Carburants disponibles à l'époque


L’essence de tourisme était généralement unitaire, parfois binaire, renfermant donc un autre combustible: du benzol parfois, mais plus souvent de l’alcool dans la proportion légale de 11 à 13 %
C’était l’essence « ordinaire » convenant à la majorité des voitures de l’époque. Son prix en 1934: 2 Francs par litre.

L’essence poids lourds était toujours binaire, elle était composée obligatoirement avec une forte proportion d’alcool de 25 à 30 %.
Elle convenait parfaitement pour les voitures ayant un moteur « un peu plus poussé » ainsi que pour les camions fonctionnant avec un moteur à essence. Son prix en 1934: 1,57 Francs par litre.
 Le terme d’essence poids lourds n’a pas son origine dans l’utilisation par les moteurs de camions, mais provient de son poids spécifique plus important dû à sa teneur en alcool.

L’essence Supercarburant, créée en 1933, était binaire ou ternaire et supprimait le cognage des moteurs à grande compression et permettait de hauts rendements pour les moteurs puissants.
Le prix était plus élevé que celui des autres carburants: 2,20 Francs par litre.


Université de Paris. Faculté de droit 1935.

Test de la Nissan Micra 2013 - 1.2 80 cv

Nissan Micra 4 K13 et E85 sur 2500 km





Voulez-vous en savoir plus ?


Moteur testé


  • Moteur DIG, 1.2 litre 3 cylindres, 12 soupapes
  • Puissance : 80 ch au régime de 6000 tr/min
  • Couple moteur : 110 Nm au régime de 4000 tr/min
  • Injection indirecte (la version compresseur DIG-S 98 ch à compresseur est en Injection Directe).

Véhicule en prêt durant 10 jours. Elle a beaucoup roulée cette citadine.
J'ai fait des tests à divers taux d'éthanol (jusque E60) en 2500 km (Paris intra-muros, autoroute, nationales et départementales).


Contrairement à son cousin le TCe 90 / H4BT, ce moteur est un mauvais candidat à l'E85 sans modifications. Ces 2 moteurs n'ont aucun lien génétique.

Départ


LTFT
  • SP95-E10 
    • Voiture ayant toujours connu du SP. 
    • LTFT : -0.8% % 
  • E20 
    • Pour commencer à jouer. 
    • Après quelques kilomètres de conduite virile sans danger. Une fois le moteur chaud, entre 7.5% et 9.4% en E20. 

Sonde Lambda large bande, plus précise mais qui n'aide pas à rouler à l'E85 (juste utile pour l'ajustement fin de l'injection).
J'ai utilisé les sondes du Renault H4BT mais visiblement, il faut en choisir d'autres pour monitorer finement le Nissan Dig 3 cylindres.

Le LTFT va déjà à 9,4% en E20 (valeur maxi). C'est cohérent. 
Le STFT permet d'ouvrir 25% de plus que 9,4% temporairement
Pour être bien, il faudrait au moins un LTFT à 35%/40% et un STFT de +/-25% avec 100% d'E85 dans le réservoir.

DIG 80 - E20 à chaud

On va bien voir comment ça évolue.

En conduite calme et peu rapide, jusque E50, aucune changement de ressenti.

En monitorant avec l'EML327 et en ayant une conduite plus nerveuse ou sur voies rapides, on remarque rapidement que l'injection ne suit pas.

A partir de E30


En Open Loop, (forte accélération ou une vitesse supérieure à 125 km/h), l'ECU utilise ces tables internes pour le SP par défaut au lieu de se fier à la sonde lambda donc, trous à l'accélération et un lambda qui n'arrive plus à se stabiliser aux alentours de 1.000

L'E85 et le SP ont la même valeur lambda pour une combustion idéale.

Les trous à l'accélération sont liés à la mauvaise gestion de la richesse du calculateur. Mais peu de risque de casse. Dés qu'on a des trous à l'accélération, c'est que l'ECU envoie une consigne qui serait idéale au SP mais qui est trop pauvre à l'E85.

Voir exemple ci-dessous en E40 lambda 1,454 (très pauvre) et d'AFR à 14,19 (très pauvre) STFT 0 (ne sert plus en WOT et Open Loop)



DIG 80 cv E40 - Open Loop 


Et voici ce que ça donne en E20, accélération maxi. Lambda 0,861 (très riche) AFR 8,41 (très riche) STFT 0 et consigne d'AFR typique du SP (écrase l'affichage prévu pour l'E85)


DIG 80 cv - E20 - Open Loop


Le LTFT est monté à plus de 30% en close loop en E60, sans allumer de voyant de défaut d'injection. Ce qui est très honorable.
Le soucis de ce moteur est qu'il fonctionne trop vite en Open Loop, Il passe dans ce mode à la moindre accélération et sur autoroute à partir de 125 km/h.

En E20 (jusque E30), aucun soucis, les tables de l'ECU enrichissent comme il faut en Open Loop et cela suffit à avoir une valeur lambda inférieure à 1.000.

Exemple d'un bon réglage


En gros,  un moteur délivre sa pleine puissance en étant alimenté assez riche en carburant.

Voici les valeurs idéales pour différents mélanges.


AFR - Lambda - Puissance


Sur le TCe 90 H4BT, en WOT, la valeur lambda descend parfois en dessous de 0,8 en E85 pur. Contrairement à beaucoup d'autres moteur, le STFT fonctionne toujours en Open Loop. 

Ci dessous, un exemple en E50 pour le Tce 90 (opération prix coûtant sur le SP98), en 3ème dans une très longue côte à 117 km/h, Lambda 0,842, très riche / puissance maxi.
La consigne d'AFR est de 8,11 et l'AFR instantané est de 8,22 avec un paramétrage de l'affichage à 9,675 en "stoich". Ce qui donnerait environ 12,4 pour 14,7 au SP.


TCe 90 - E50 - WOT


Avec le kit, le LTFT est à environ +25% en E85 pur été en valeur maxi. En E50, il se positionne à environ  -15%/-25%.