lundi 30 avril 2018

Fiche Moteur Brésil - PSA EB2 1.2 VTi Puretech

Fiche moteur Flexfuel PSA (EB2FA)


Pour ceux qui doutent encore de la capacité des moteurs actuels à supporter 100% d'éthanol E100 (96% d'éthanol + 4% d'eau), voici la version Amérique du Sud du 1.2l VTI 82ch bien connu chez nous.


Curieusement, chez Peugeot, la puissance et le couple n'augmentent moins que chez Renault entre Gasolina (E22/E27) et E100.


Complément d'information France :
  • Norme de dépollution : EURO 5 / 6
  • Puissance administrative : 4 CV
  • Type d’injection : Indirecte multipoint
  • Intervalle de maintenance : 20 000 km ou 1 an



PureTech (VTi) 82 cv Brésil

PureTech (VTi) 82 cv Brésil

dimanche 29 avril 2018

1899 : Polémique combustion Alcool - Essence




Débat intense sur la combustion stœchiométrique de l'Essence et de l'Alcool carburant en 1899.


Aujourd'hui, sans tenir compte des autres qualités de l'Alcool et optimisation du calculateur d'injection , on a démontré que : 
  • La combustion idéale de l'essence nécessite 14.7 grammes d'air pour 1 g de carburant ;
  • La combustion idéale de E85 nécessite  9.76 g d'air pour 1 g de carburant, équivalent à 14.7 g d'air pour 1.5 g de carburant.
Un enrichissement en masse de carburant de 50% est donc nécessaire, en volume 43% mais le constat général est une consommation bien moindre en moyenne (25 à 30%) même si l'amélioration du rendement (fraction du pouvoir calorique transformé en énergie utile) apporté par l'Alcool ne compense jamais la différence de calories entre Essence et Alcool.
L'Essence possède un rendement de 20 à 25%, le rendement de l'Alcool est supérieur de 8% (28 à 38%) avec un moteur optimisé.


L'Alcool Moteur


La profession d'Écrivain, qui toujours nécessite un esprit délié, devient d'un exercice éminemment difficile lorsqu'il s'agit d'un Journal technique à la rédaction duquel la conscience, la méthode, la science même, ne sont pas suffisantes si elles sont réduites à leurs propres forces, sans plus.

La Science, en effet, bien qu'indispensable, peut facilement devenir cette arme à deux tranchants dont je dirai volontiers (pour retourner à M. HOSPITALIER l'esprit facile dont il nous comble) qu'elle peut servir à défendre, et au besoin à combattre... la même thèse. C'est un merveilleux instrument dont l'usage dépend, comme toujours de l'habilité de l'opérateur dont la Main, pour vigoureuse et adroite qu'elle soit, n'en doit pas moins être guidée par le Bon sens, et, c'est au Bon sens seul de nos Lecteurs que nous nous adressons.

Laissons donc de côté le point de vue patriotique qui a bien son prix, cependant, puisqu'il s'agit, au cas particulier, de verser dans les mains de nos agriculteurs les 35 millions de francs (et bientôt davantage) que nous donnons annuellement à la Russie et à l'Amérique en échange de leurs pétroles.

Il me semble qu'un tel espoir, devrait surexciter toutes les intelligences à la recherche des procédés propres à l'utilisation de l'Alcool dans les Moteurs : je me trompe, évidemment, puisqu'un homme aussi autorisé que M. HOSPITALIER a qualifié il y a quinze jours cette opinion de prudhommesque.

C'est avec la même autorité qu'il accable le Chauffeur dans le Vélo, du 22 janvier, en écrivant :
Le prix de l'alcool hors Paris est une fois et demie te prix de l'essence : donc, le prix de revient de la force motrice produite par l'alcool sera une fois et demie celui de la force produite par l'essence.

Voilà un raisonnement méthodique, scientifique, consciencieux (cela va sans dire), et tranchant (1), comme un scalpel, tenu d'une Main cruelle» guidée par un esprit fort animé d'une ardente conviction.
  • Oui, le prix du cheval-heure Alcool serait une fois et demie celui du cheval-heure Essence, si l'essence était complètement brûlée dans les moteurs : tout le monde sait qu'elle ne l'est pas, à beaucoup près. 
  • Et l'Alcool  ?  : L'Alcool sera complètement brûlé.

Et puisque M. Desjaques reproche au Chauffeur de ne servir à ses lecteurs que l'opinion d'un Seul, nous nous donnerons des seconds.

M. ÉMILE SAILLARD, écrivait, il y a deux ans : 
Comme il (l'Alcool) renferme plus du tiers de son poids d'oxygène, il peut trouver plus facilement avec l'air ambiant le comburant qui lui est nécessaire, et, il brûle complètement sans fumée.
J'ajouterai et sans odeur, Ce M. SAILLARD est un homme de Bons sens.

J'aborde maintenant une autre affirmation de M. HOSPITALIER :
le moteur à Alcool est donc quatre fois plus volumineux que le moteur à essence ; il sera trois fois plus lourd.
Toujours le tranchant scalpel, tenu par la Main cruelle. Ici encore nous ne serons pas seul et nous trouverons un second dans la personne de M. Deschamps.

M. DESCHAMPS fait une remarque bien simple, innocente si j'ose dire :
Dans les cylindres du Moteur Phénix, la pression moyenne par centimètre carré est de 4 k. 400, et de 4 kilogrammes, dans le Moteur DE DION, tandis qu'elle ne fut que de 900 grammes dans le moteur qui servit aux expériences de M. PÉTRÉANO.
Ce chiffre est tiré du propre calcul de M. Hospitalier ... La voilà bien l'arme à deux tranchants !...

M. DESCHAMPS est aussi un homme de Bon sens....

J'ajouterai que, lors même que le mélange tonnant carburé à l'essence serait complètement brûlé, il faudrait encore observer que si,

  • d'une part, les puissances calorifiques de l'essence et de l'Alcool sont environ (d'après M. RINGELMANN) dans le rapport de 2 à 1, M. SAILLARD a remarqué,
  • d'autre part, que les quantités d'air nécessaires pour brûler un même poids d'essence et d'Alcool sont également dans le rapport de 2 à 1 :

il en résulte que le même poids d'air sera rendu explosif par un poids donné d'essence ou par un poids double d'Alcool; d'où il me semble évidemment qu'à pression égale, le volume du mélange explosif est à peu de chose près, le même dans les deux cas.

Comme, d'ailleurs, je lis dans l'ouvragé de M. WÏTZ , que M. PÉTRÉANO produit le cheval-heure avec 500 grammes environ d'Alcool, tandis que M. RINGELMANN l'a obtenu, de son côté, avec 330 grammes de gazoline, j'en conclus que point n'est besoin d'un poids d'Alcool double de celui de l'essence, mais seulement dans un rapport égal à 500/330 = 1.50; par conséquent, le poids d'air nécessaire à la combustion complète de ce poids d'Alcool ne sera que les 3/4 de celui que demandent les 330 grammes de gazoline, et j'arrive, tout doucement, à cette conclusion que le Moteur à Alcool, loin d'être plus encombrant que le Moteur à essence, le serait plutôt moins. D'autant plus qu'il faut considérer encore que la combustion de l'essence à peu près réalisée dans les moteurs fixes, tels que ceux qui ont servi aux précédentes expériences, se fait beaucoup moins bien dans les Moteurs de voitures.

Il ressort en effet des expériences du Concours de Fiacres (auxquelles M. HOSPITALIER a pris une part qui a été remarquée) que le cheval-heure du Fiacre PEUGEOT à pétrole (N° 12) est revenu à 40 centimes (à Paris), ce qui correspond, non plus à 330, mais à 460 grammes de gazoline par cheval-heure, dont la combustion a nécessité l'admission dans les cylindres, d'une quantité d'air presque double de celle suffisante pour brûler 500 grammes d'alcool.

Et si, légitimement armé de ces chiffres, j'arrive enfin au calcul des prix de revient, je conclus que, tandis que le prix du cheval-heure essence, dans Paris est de 40 centimes, celui du cheval-heure Alcool sera de 36 centimes (2) ; mais, le cheval heure essence ne coûtera que 30 centimes hors Paris.

Je terminerai en remerciant M. DESJACQUES de la gracieuseté avec laquelle il reconnaît que c'est le Chauffeur qui a attaché ce Grelot : après cela, la constatation, sur laquelle il appuie, que ce n'est pas nous qui le faisons le mieux résonner, n'est pas pour nous déplaire. M. PIERRE GIFFARD a du flair, et sait voir le côté d'où souffle le vent de la réussite : il l'a maintes fois prouvé.



Baron D'ALTEN,
Ingénieur.



(1) M. DESJAQUES me pardonnera la récidive de cet adjectif qu'il a déjà reproché au Chauffeur : mais, je n'en trouve pas d'autre mieux approprié ;
(2) M. ARACHEQUESNE, ingénieur E-C-P, nous apprend, en effet (voir le Vélo du 16 janvier) que l'on peut obtenir l'alcool dénature à 60 centimes le litre par bidon de-25 litres : dès lors, le prix des 500 grammes = 60 x 500 / 834 = 36.

1 an de relevés du kit E85 installé sur le Tce 90

Un an déjà : consommations et rentabilité confirmés



Dacia Sandero Stepway Tce 90 / H4BT 2016


Voulez-vous en savoir plus ?


Après avoir roulé un an avec différents mélanges d'essence Sans-plomb et d'E85 (Superethanol) afin de tester les limites du calculateur d'injection et de la facilité de démarrage à froid, j'ai fait monté un kit automatique Eco System V3 dans un garage agréé par le fabricant du kit.


Eco System V3


L'économie au mélange SP/E85 me permettait déjà de rouler un peu moins chez qu'avec un Sandero Stepway Dci 90 exactement comparable.

Pour aller plus loin dans l'expérimentation, éviter de me prendre la tête avec le calcul des proportions des carburants et être toujours sûr de démarrer par temps froid, j'ai investi 400 € dans le montage d'un kit moderne avec sonde de température de liquide de refroidissement pour les démarrages à froid.

En première analyse, le retour sur investissement n'était pas évident car le Tce 90 H4BT consommait déjà 75% de Superethanol en moyenne et parfois 100% en hiver.

Les calculs montraient que je devrait attendre au moins 2 ans (sur la base de 17500 km/an) pour rembourser les 400 € du kit  avec un prix de l'E85 parmi les plus bas de France (environ 0,525 € / l constatés en 2016 et 2017). 

Cependant, j'avais en perspective de rouler beaucoup plus, ce qui s'est réalisé, j'ai parcouru deux fois plus de kilomètres dans l'année qui a suivi le montage du kit.

Ce kilométrage prévisionnel laissaient présager une hausse du prix moyen d'achat de l'E85 pour tendre vers la moyenne national (0,670 €/l en 2017) mais par un extraordinaire hasard, le Stepway, aidé par quelques sites Internet, a consommé en moyenne l'E85 au même prix qu'avant le kit.

Seule l'augmentation scélérate des taxes au 1ier janvier 2018 de 3,6 C€/TTC par litre a augmenté le prix d'achat à la pompe.

L'écart de rentabilité par rapport au SP est resté stable et il s'est légèrement amélioré par rapport au GO.

Dans le futur, la hausse de la TICPE (Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques, incluant la Taxe Carbone) des différents carburants continuera à favoriser l'E85 par rapport au SP/GO.

Je me laisse aller à une prévision d'un prix de l'E85 stable sur 5 ans (hors augmentation programmée de la TICPE) alors que je ne ferais pas de prévisions sur la hausse du pétrole.

On voit bien ce printemps que le cours du brent flambe ainsi que celui des carburants traditionnels alors que le prix de l'E85 reste stable et que l'alcooliste (partisan de l'alcool moteur) malin profite des opérations à prix coûtant, en général 20 centimes de baisse contre 3 ou 4 centimes pour les autres carburants.

Je dirais aussi que l'effet de mode pour l'E85 commence à passer et que les nouveaux moteurs-diesel, plus propres que les moteurs-essence dorénavant vont revenir sur le devant de la scène. Les Media ont enterré un peu vite cette motorisation fort respectable.

La remise à niveau des taxes sur le diesel n'est que la fin d'une injustice et d'une anomalie pour l'ensemble des automobilistes français.

Consommations et prix du carburant.



Mes relevés sont établis sur la base des litres des carburants consommés lors des parcours effectués comme l'ADAC (Urban, Rural, Motorway), sans avoir de rigueur scientifique.


Comparaison avec le SP


Les consommations théoriques SP / E85 sont calculées sur la base de l'équation simplifié en MJ/L :

32,2  / ((% d'éthanol * 21,1) + (% de SP 95 * 32,2)) * 96% (*)




(*) Le coefficient 96% provient de l'analyse des puissances et consommations des moteurs commercialisés au Brésil entre Gasolina (E27) et Ethanol (E96+4% d'eau) , des témoignages d'utilisateurs et des constats d'amélioration du rendement depuis plus de 120 ans.
Il est a adapter à chaque moteur car il dépend de la capacité de l'ECU (calculateur mateur) à s'adapter à la combustion différente de l'alcool et du SP.
La valeur de 96% convient assez bien au Tce 90 (un peu moins au STEC-II de ma Chevrolet), la consommation théorique moyenne est de +23% à l'E85 par rapport au SP95-E10.


Je vous propose les tableaux suivants :


  • Plus le nombre de kilomètres effectués avec un pourcentage d'alcool-carburant est élevé, plus les données sont fiables. La "Loi des Grands Nombres".
  • Les pourcentages moyens sont déterminés à +/- 2,5% d'alcool moteur estimé par plein.
  • La teneur en alcool-carburant est estimé par :
    • La date d'achat (Eté / Inter / Hiver)
    • Le LTFT relevé
Une somme d'approximations qui devraient se révéler en moyenne exactes.


Consommations et prix du carburant avec et sans kit



Consommations et prix du carburant avec et sans kit

Ce qu'il faut retenir :
  • L'augmentation des consommations avant kit (74% d'E85) et après kit (97% d'E95) ets quasiment identique ;
  • Au quotidien, la consommation avec le kit augmente fortement (+8%) mais avec une part plus importante de km effectués en ville ;
  • Lors des voyages, la consommation baisse avec le kit (-2%) , probablement dû à une vitesse moyenne moins élevée après montage du kit, notamment sur autoroute (120 km/h au lieu de 130 km/h).


Par saison d'achat avec et sans kit



Par saison d'achat avec et sans kit

Ce qu'il faut retenir :

Je me risque à une analyse par saison d'achat :
  • Au mélange : consommation importante en hiver, mais c'est une période où j'ai acheté 82% d'E85, roulé au maximum admissible sans voyant de défaut moteur. Comme si le calculateur injectait par tous les moyens possible un maximum de carburant  car tous le LTFT était au taquet.
  • Kit monté : aucun gain de consommation lié à la baisse du taux d'alcool l'hiver dans le carburant. Les conditions météo (vent et froid) annulent le gain théorique et il y a même une tendance à consommer plus.

Surconsommation Effet prix d'achat et gain financier vs SP



Surconsommation Effet prix d'achat et gain financier vs SP

Ce qu'il faut retenir :
  • Consommation identique en E60 (avant kit) et en E77 (après kit)
  • L'E85 n'aime pas le petits trajets quotidiens à froid, en ville ou sur de courtes distances.
  • Le gains financier est de 15% entre le mélange et le kit.
  • Avec un kit, on peut espérer rouler 60% moins cher qu'au SP.


Comparaison avec le Dci 90 Diesel et le Tce 90 au SP


Prix de revient kilométrique E85 / SP / GO

Ce qu'il faut retenir :
  • Sans kit :
    • on gagne environ 35% sur le prix au SP en mélangeant 75% d'E85 à 25% de SP ;
    • avec mes conditions d'achat de l'E85, un mélange 60% E85 / 40% SP permet de rouler au même prix qu'au GO.
  • Le kit permet :
    • de gagner 15% supplémentaires sur le prix du carburant par rapport au mélange :
    • de rouler deux fois fois cher qu'au Sans-Plomb  ;
    • de rouler 30% moins cher qu'au Gas-oil.

samedi 21 avril 2018

1899 : Le carburateur Pétréano à Alcool

Carburateur PÉTRÉANO

Cet article est la suite de l'éditorial de janvier 1899 du Chauffeur.
Ce carburateur peut intéresser les personnes désirant modifier un véhicule "moderne" pour le faire fonctionner à l'E85. Le carburateur exploite plein d'astuces pour fonctionner au mieux à l'alcool dénaturé 90 °.
Un peu trop technique à mon gout.
Doliprane obligatoire pour la description du carburateur, je le publie pour nos lecteurs possédant des voitures à carburateurs. Pour les moteurs à injection (directe ou indirectes), ce n'est pas très utile.

Je retiens l'idée d'imbiber d'alcool l'amiante (ce sera un autre matériau de nos jours) et de faire circuler l'air en contact avec celui-ci. Je n'ai encore pas lu d'articles sur un dispositif similaire sur le Net.

Voulez vous en savoir plus ? 

Article


On a vu que M. RINGELMANN, dans les essais qu'il a exécutés pour actionner des moteurs tonnants au moyen de l'alcool, a dû faire d'abord fonctionner le moteur à l'essence, pour l'échauffer afin d'amener la vaporisation du liquide ;

Les résultats qu'il a obtenus ainsi ont été fort au désavantage de l'alcool, et, il y a lieu de croire que le défaut d'appropriation des dispositifs employés a été, en partie, cause de l'insuccès de ces expériences (1).

C'est du moins ce qui semble résulter des essais faits depuis lors, par M. PÉTRÉANO au laboratoire de M. SLABY, à Berlin, dans lesquels le cheval-heure aurait été obtenu, avec 620, 540 et même 380 grammes d'alcool à 90 degrés.

Cela tient à ce que M. Pétréano a porté son attention sur les conditions spéciales dans lesquelles se devaient faire la vaporisation de l'alcool, et il a combiné un carburateur qui met le liquide en contact avec de l'air à température élevée, en quantité suffisante pour suffire à la combustion subséquente sans aucune adjonction d'air froid.

Dispositif (Doliprane inside)




Cet appareil a pour organe principal un cylindre métallique C, traversé dans toute sa longueur par un large tube c, par lequel se fait l'échappement des gaz de la combustion.
Il résulte de cette disposition un certain échauffement de toute la capacité du cylindre C, dans l'intérieur duquel doit se faire le mélange de l'air atmosphérique avec les vapeurs d'hydrocarbure.

Ce tube c est enrobé d'une gaine en tissu d'amiante spongieux et perméable, d , qui l'entoure du haut en bas.

Le liquide carburateur arrive par l'orifice D, et l'air par A.
le liquide coule sur les entonnoirs E, et. tombe sur les entonnoirs e, puis imbibe, le tissu d'amiante dont ils sont également doublés, ainsi que celui qui entoure le tube c.

L'air passe d'abord de E en e, puis remonte le long de l'entonnoir e, et passe au-dessous par les orifices o.

Il y a ainsi remou et tourbillonnement de cet air, qui lèche d'autant mieux les parois spongieuses imbibées de liquide hydrocarburé.

L'excès de liquide coule par les trous inférieurs r, pour tomber sur l'entonnoir E', puis sur e'. Le fluide gazeux recommence les mêmes détours, et, finalement, sort par les orifices o', puis pénètre, par.les orifices O, dans la chambre inférieure B, d'où il gagne, par le conduit b, la soupape d'aspirations, du moteur.

L'appareil est fixé à proximité de ce dernier au moyen des tubulures T et t en fonte, qui sont assemblées sur le cylindre C, au moyen d'un long et solide tirant.

Un robinet de purge r, permet d'évacuer l'excès du liquide. hydrocarbure; mais, il convient de faire en sorte de doser ce dernier de façon à ce qu'il n'en coule pas au fond du cylindre C.

Cela est facile avec l'alcool, qui est un corps chimiquement défini et de composition invariable, dont la volatilisation se fait de toutes pièces, sans résidus appréciables, et. avec lequel on n'a pas à craindre les distillations fractionnées.

C'est dire que le carburateur Pétréano, spécialement combiné pour l'utilisation de l'alcool, conviendrait beaucoup moins à l'emploi des essences de pétrole.


(1) Voir le Chauffeur,, année 1897, N° 13, page 251.

1899 : Editorial du Chauffeur (Baudry de Saunier)

Baudry de Saunier rejoint le Chauffeur pour promouvoir l'alcool moteur


Histoire de l'E85 / Superéthanol du XIXe siècle à nos jours


On parle de ce monsieur moult fois sur ce blog dédié à l'alcool carburant. Son entrée en tant que rédacteur en chef du Chauffeur a été très appréciée à l'époque. Ces publications étaient reconnues parmis les lecteurs.
En 1900, il publie notamment un traité "Sa majesté l'alcool : historique, fabrication, applications à l'industrie, à l'éclairage, au chauffage & à la force motrice"

Comme vous le lirez dans l'éditorial du Chauffeur de janvier 1899, la guerre entre les alcoolistes et partisans du pétrole était assez virulente. Bien plus que de nos jours ...



Louis Baudry de Saunier 1893


Editorial de la revue le Chauffeur original


1899


Deux faits notables marquent, pour les Chauffeurs, ce commencement d'année ...

L'entrée sur leur domaine de deux personnages intéressants : l'Alcool et M. Baudry de Saunier. Celui-ei se hissant de la selle du Bicycle au siège de l'Automobile, tandis que celui-là qui, jusqu'à présent ne chauffait que nos bouillottes, prétend à chauffer nos Moteurs.

Je salue cordialement M. BAUDRY DE SAUNIER, au moment où il prend rang parmi les écrivains automobiles en vue, tant par la publication de son livre l'Automobile Théorique et pratique, que par la promesse qu'il nous fait d'être, à la France Automobile, un Rédacteur en chef consciencieux. C'est, dit-il, « par ce procédé-là seulement qu'un tel Journal (la France Automobile) peut grandir sans cesse... »

Cette phrase a d'autant  plus de portée sous la plume de M, Baudry de Saunier, qu'il connaît mieux que personne les écueils du Journalisme soldé, puisqu'il quitte la direction d'une publication qui n'était: rien de plus qu'un prospectus hebdomadaire éditée par une Maison de Cycles. C'est pourquoi je le félicite hautement de cette profession de foi, dont il a senti la nécessité en entrant dans un tel Journal.

L'Alcool, lui aussi, fait de belles promesses, pour le. nouvel an : il s'engage à alimenter économiquement les Moteurs tonnants.
« Un moteur de. trois chevaux effectifs sur la jante des roues ne devra pas consommer plus de 60 centimes d'alcool par heure. »
C'est là un chiffre que nous croyons difficile à obtenir, au prix que coûte en France l'Alcool dénaturé ; mais il n'en faut pas moins applaudir à la tentative de M. Pétréano.

Je suis, comme lui et depuis longtemps, partisan de l' Alcool moteur ; c'est pourquoi je prends la liberté de protester contre le début de sa lettre du 28 Décembre dernier :

Le Vélo revenait hier encore sur la question des moteurs à alcool, après avoir attaché le Grelot tout dernièrement...

Or, ce n'est pas « tout dernièrement », mais il y a deux ans, que le Grelot a été attaché, par la publication de l'Article intitulé l'Agriculture et les Automobiles, paru dans le N° 870 du Technologiste (N° 2 du Chauffeur), et reproduit à la page 302, du 4e volume de mon Traité des. Véhicules automobiles sur Rouies.

Bien que n'ayant rien de commun avec César, j'estime que Giffard et le Vélo sont assez riches d'autre part, pour rendre au Chauffeur et à moi ce qui nous appartient. Je dois à la vérité de dire que je ne trouvai pas d'écho dans le public ni dans la presse automobile, au contraire.

Ma satisfaction n'en est que plus complète aujourd'hui, en constatant que, malgré les opinions tranchantes des organes et des personnes .qui affichent la prétention d'être les protagonistes du Progrès automobile (1),. mon grelot valait la peine d'être entendu. Mon grelot donnait le la..:

Hourra, donc et toujours, pour les hydrocarbures et pour la Patrie !

Et bonne chance à l'Alcool et à Baudry de Saunier, à qui nous devons la disparition de la vénalité dans les Moteurs, et des odeurs infectes dans le  Journalisme technique !!



(.../... à suivre) Louis LOCKERT.
Le Chauffeur 1899-01-11


(1) On peut lire dans la France, automobile du 20 Février 1S97 :
Il est donc certain que dans l'industrie on ne fera jamais- la substitution de l'alcool au pétrole. Môme il est probable que, pour des moteurs de luxe connue le sont actuellement les automobiles, la dépense de la transformation effraierait les plus prodigues d'entre les constructeurs (?) .
De même, dans la Locomotion automobile du 28 Octobre Î89S, sous la signature de M. Hospitalier : M RINGELMANN conclut, comme un fait, désormais acquis, (quel français ! ) qu'il ne faut pas songer à l'utilisation économique de l'alcool pour les moteurs, surtout si l'on tient compte des dangers d'incendie qu'entraîne la manipulation d'un liquide aussi inflammable.
 Ces conclusions restent exactes a fortiori en ce qui concerne les automobiles.
 Les inventeurs, et ils sont nombreux (à toi, Pétréano !) qui poursuivent la recherche d'un moteur à alcool ou à acétylène pour automobiles, accepteront difficilement des conclusions si peu encourageantes.
Nous croyons utile cependant de les faire connaître, en les appuyant de chiffres indiscutables, dans le but d'éviter bien des recherches, bien des surprises, bien des mécomptes et bien des déboires.
C'est bien de la bonté !

vendredi 20 avril 2018

Bougies et E85 (couleur)

Un autre témoignage : rien à voir avec la couleur à l'essence


Voulez-vous en savoir plus ?
Couleur des bougies à l'E85
Dépôt sur les soupapes d'admission et injecteurs à cause de l'alcool-moteur

La couleur des bougies à l'E85 n'est pas la même qu'au SP

Si les bougies sont  blanchâtres ou grisâtres, il y a 2 hypothèses :

  1. si cette couleur est due à une surchauffe de la bougie  (comme au SP), il faut vraiment s'inquiéter car si on a une température localement forte, ça peut détruire le piston. Cependant, grâce à la chaleur latente de vaporisation trois fois plus importante qu'au SP, la surconsommation de 25% généralement constatée et la température à l'échappement abaissée d'environ 50°, le risque est quasiment nul à l'E85 ;
  2. la nature du carburant fait tout simplement blanchir la bougie, hypothèse la plus plausible car cela fait 25 ans qu'on le constate et on cherche encore une casse moteur liée à l'éthanol.


Trouvé sur Forum-Auto.

La couleur des bougies pour un moteur fonctionnant à l'85 ou avec un mélange E85/SP n'est vraiment pas celle d'une bougie fonctionnant à l'essence sans-plomb.



Bougie IRIDUIM neuve et usagée 88000 km - Peugeot 206 d'Alex380 sur FA

Sur la photo précédente, on observe que la couleur est blanchâtre / grisâtre sur un moteur fonctionnant à  l'E85 au lieu de brunâtre.

Dépôt sur les bougies, ainsi que probablement sur les soupapes d'admission et les injecteurs à cause de la dilution des additifs de la faible part du SP dans ce carburant part rapport à la part d'alcool industriel.

La preuve par l'image. Un plein de SP98 PREMIUM avec un maximum d'additifs détergents  et nettoyants dissoudra ces dépôts le temps de consommer un réservoir tous les 20000 kilomètres.


Une autre photo pour la route



mercredi 18 avril 2018

Essai Volkswagen Polo 1.0 60 cv à l'E85

1700 km effectués en Polo 60 cv à divers taux d'alcool-carburant

Et Hop ! comme on dit en période de grève Air-France et SNCF. Encore une occasion de tester une voiture. Mais sans le petit ELM327.


Wolkswagen Polo Match 2017 - 60 cv 

Voulez-vous en savoir plus ?

Caractéristiques principales


  • Trois cylindres en ligne (qui vibre beaucoup à bas régime)
  • Alimentation Atmosphérique
  • Injection Multipoints
  • Cylindrée : 999 cm³
  • Puissance réelle maxi : 60 ch / 44 kW Au régime de 5000 tr/min
  • Couple maxi : 95 Nm
  • Nombre de soupapes : 12
  • Norme anti-pollution Euro VI
  • Boite de vitesse manuelle 5 rapports.
  • 161 km/h (suffisant)
  • 15,5 secondes de 0 à 100 km/h !!!


Agrément de conduite


Le moteur manque cruellement d’allonge, et il faut s’employer à jouer du levier de vitesses pour se retrouver dans la bonne plage pour l’exploiter au mieux de sa performance.
Du coup, en terme de bruit lorsqu’on voyage, cela s’avère désagréable.
Au niveau des consommations , on a connu plus frugal avec une moyenne au SP au-delà des 5 litres et à peine plus de 7 litres au 100 km sur autoroute.
Au SP, la voiture est agréable sur routes et autoroutes "plates". Pour les accélérations, il faut passer les premiers rapports entre 4000 et 5000 tours et ne pas hésiter à tomber un rapport dès la moindre côte.

Ça ne rappelle mes premières Renault 5 et Super 5 essence et mes Clio I gazout  de 60 cv.
Il faut prendre l'habitude de monter dans les tours avec cette citadine anémique.


Plein numéro 1 : 400 km


65% d'E85, soit E50 (pas rempli complètement le réservoir) . RAS, pas de changement de comportement du moteur en 40 km. Le test commence après 420 km au SP.

La Polo 1.0 60 cv démarre bien à 11° sous la pluie en E50, RAS sur 75 km de départementales en prenant 5000 tr dans les côtes très raides.

Plein numéro 2 : 300 km


Comme je dois faire beaucoup de route, je décide de mettre un peu de SP pour ne pas prendre trop de risques.
Manque de pot, je reste en E50 avec mon mélange approximatif à la pompe.

Plein numéro 3 : 300 km


Plein sur autoroute en SP95-E10, je repasse en E35.
Baisse immédiate des consommations.
Le moteur ne change pas de comportement sur ce genre de parcours.

Plein numéro 4 : 450 km


Encore un tronçon d'autoroute à faire.
Compte tenu du bon comportement du moteur en E50 et des températures clémentes, réservoir rempli entièrement en E85 uniquement, je suis joueur.
Donc E65 environ.

Plein numéro 5 : 250 km


Les 250 km d'autoroute ont été avalés sans soucis.
Le moteur a semblé gagner un peu en souplesse et moins vibrer au ralenti. Rien de bien remarquable.
Remise de SP95-E10 avant de rendre la voiture.


Conclusion pour cette citadine trop peu puissante qui est un bon choix, mais on trouve mieux.


  • 1700 km parcourus pour une consommation de 7,44 l/100 (calcul en fonction des pleins effectués) ;
  • 60% d'E85 acheté, E51 en moyenne sur la durée du test ;
  • Comportement moteur sans défaillance entre E35 et E65 ;
  • Une tendance à moins vibrer avec un fort taux d'alcool dans le carburant ;
  • Un affichage des consommations un peu trop optimiste mais je n'ai pas pu creuser le sujet. Cette voiture doit avoir le syndrome de l'ODB à l"E85 ;
  • Bons démarrages à froid à tous les mélanges. Normal par ces températures presques estivales (11° le matin au minimum, jusqu'à 27° en journée). Elle semble mieux démarrer que la Fiat 500 que j'ai testé récemment.
  • Qualité Wolkswagen, tout est très bien pensé sauf cette commerie d'économètre "Think Blue". J'ai essayé de bien l'utiliser, moralité, message "faites une pause, fatigue du conducteur détectée" à force de regarder ce rond bleu idiot. Celui de la Fiat 500, un simple jauge à coté du compteur de vitesse est bien moins perturbant;
  • Personnellement, je n'aime pas trop, ce genre de confort.
  • Un régulateur bizarre, qui ne se débraye pas lorsqu'on change de vitesse (je n'aime pas) mais qui permet aussi de changer la consigne de vitesse par tranche de 10 km/m (j'aime)
  • Moteur à éviter et préférer une version plus puissante, au moins 95 cv à injection directe turbo dès que l'on sort de la ville et du périphérique. Le moteur est acceptable lorsqu'on roule à vitesse stabilisée sur autoroute mais est un véritable veau sur départementales ou nationales. 15,5 s pour atteindre 100 km/h.


dimanche 15 avril 2018

1936 :carburants à base d'alcool dans le monde

Pour un carburant national

L'utilisation de l'alcool

Histoire de l'E85 / Superéthanol du XIXe siècle à nos jours


Pub Texaco 1936 - 608 gallons US de carburant moyen par an


La revue anglaise « Engineering » a publié récemment un article très documenté sur les progrès remarquables accomplis par l'industrie britannique au cours de 1934, dans l’utilisation de l'alcool industriel comme carburant.

La consommation d'alcool comme carburant a atteint cinq fois et demie celle de l'année précédente, et pendant toute l'année 1934, il n'a pas été utilisé moins de 1.695.200 gallons comme carburant ; l'utilisation de l'alcool industriel, a également progressé d'une façon appréciable. En plus des utilisations déjà connues de l'alcool industriel, il est maintenant adopté comme agent important dans l'industrie de la soie artificielle, dans les industries des résines synthétiques, dans la fabrication de ' caoutchouc, etc.

Comme carburant il s'impose de plus en plus, ainsi que le prouve la demande croissante des mélanges alcool-éther et alcool-essence. Cette dernière innovation à elle seule, fera croître les besoins annuels d'alcool de plusieurs millions de gallons. Il n'est donc pas étonnant que la question d'une production adéquate vienne à l'ordre du jour.

La principale matière première pour la production d'alcool en Grande-Bretagne a été, jusqu'à présent les mélasses, dont la production est:limité par la quantité de sucre raffiné.

Déjà, les demandes par les distillateurs de quantités croissantes de matières premières n'ont pu être satisfaites que par des importations de mélasses en grandes quantités. Le Chancelier de l’Échiquier spécifiait à la Chambre des Communes, le 23 juillet de l'année dernière, que la quantité de mélasses importées au.cours.de l'année se terminant le 31 mars 1931 pour les besoins des distillateurs britanniques, était de 171.657.tonnes. II faut donc chercher de nouveaux moyens de production d'alcool à bon marché.

Il est généralement reconnu que la pomme de terre peut remplacer économiquement les mélasses, et, dans certains pays qui ne s'étaient pas encore intéressés à la production d'alcool industriel, on construit dis distilleries utilisant la pomme de terre ; en Irlande, par exemple, plusieurs usines sont en construction. L'Allemagne .semble être le centre de l'industrie de l'alcool de pomme de terre ; plus de 2.000 distilleries sont en service dans ce pays, le nombre en augmente constamment. 11 est fréquent de voir, en Allemagne, les machines agricoles utiliser comme carburant l'alcool produit dans la ferme elle-même.

L'alcool, malgré quelques inconvénients, présente des avantages sérieux, car il peut être produit à partir de matières premières inépuisables et indéfiniment reproductibles.

Des essais pratiqués, effectués avec différents moteurs à combustion interne, ont prouvé que l'alcool donne d'aussi bons résultats que l'essence, lorsque le moteur est réglé pour marcher à l'alcool.

Un avantage de l'alcool est qu'il peut être produit à 96% de pureté et aux prix de 8 d. (2 fr.50) le gallon (4 l. 580).

Mais le principal inconvénient pour l'utilisation de l'alcool seul est sa très basse tension de vapeur, comparaison faite avec l'essence et avec le benzol : les. nombres étant respectivement d'environ 12,40 et 26 à 0° centigrade.
Pour le démarrage à froid, il faut donc recourir à un procédé spécial pour réchauffer le moteur, et, alors, qu'en général ceci n'offre pas de difficultés pour les moteurs stationnaires dans les usines, c'est un inconvénient sérieux pour les automobiles. Il n'est donc pas surprenant que l'alcool soit utilisé rarement seul comme carburant, et plus souvent mélangé avec des produits plus volatils, comme l'essence, le benzol, etc.
Les essais ont fait ressortir ce phénomène curieux, que certains mélanges alcool-essence et alcool-benzol ont des tensions de vapeur plus élevées que chacun des produits pris séparément, donnant ainsi un carburant ayant des propriétés, pour le démarrage, meilleures que l'essence ou le benzol purs. C'est avec de tels mélanges que les meilleurs résultats ont été obtenus dans les moteurs à essence ordinaires.

En Europe, plusieurs marques de carburant alcool-essence sont maintenant sur le marché, et sont reconnues aussi bonnes que l'essence. Les Docteurs Formanek et Dvorak, après des essais prolongés en Tchécoslovaquie, ont trouvé que les produits de la combustion et la température atteinte, dans des conditions similaires, par l'essence et les mélanges d'alcool-essence sont pratiquement les mêmes. La combustion est moins bonne quand le moteur tourne lentement, mais les résultats sont meilleurs, au-dessus de 2.000 tours par minute.

  • Avec l'essence, la température s'est élevée de 285° C. à 500 tours, à 820° C. il 3.000 tours ; le pourcentage d'acide carbonique CO2 produit a augmenté de 6,8 à 12,1 et celui d'oxyde de carbone CO a diminué de 10,5 a 0,1.
  • Pour un mélange alcool-essence, les chiffres furent : élévation de.température : de 285 à 823° C. ; augmentation de CO2 d.e 6,7 à 12,8 % ; diminution de CO de 9,2 à 0,6%.

L'année dernière, un carburant alcool-essence, Cleveland Dïscol fabriqué par la Distiller's Company en accord avec Petroleum Storage and F.nmee Corporation a été mis sur le marché, pour tous usages. Les avantages proclamés par ce carburait sont : grand pouvoir antidétonant et grand pouvoir calorifique, ce qui diminue la température du moteur, diminue la consommation .et donne naissance à moins de produits de combustion, d'où augmentation du kilométrage sans avoir à décalaminer.

La propriété que possède l'alcool de se mélanger à l'eau est de grande utilité pour les moteurs d'avions, car, dans les pays froids, la glace peut obstruer les tubes d'alimentation d'essence et arrêter les moteurs, alors qu'un carburant à l'alcool tend à absorber le givre et écarte ainsi les dangers.

Des carburants alcool-essence ont été utilisés depuis quelques années dans les moteurs de courses d'autos et d'avions, où la tendance est d'employer des compresseurs, ce qui nécessite un carburant ayant de grandes propriétés antidétonantes, un bon rendement volumétrique et sans échauffement exagéré ni auto-allumage.

Les carburants les plus intéressants (pour l'Angleterre) sont peut-être le mélange alcool-éther, car ils ont l'avantage d'être entièrement fabriqués dans ce pays. Dans la fabrication de ces, carburants, l'éther est obtenu par l'action de l'acide sulfurique sur l'alcool. 6 gallons d'alcool a 96% donnent environ 5 gallons d'éther ; il y a donc intérêt, au point de vue économique, a maintenir aussi basse que possible la proportion d'éther dans le mélange, tout en conservant un bon rendement.

Aux Etats-Unis, un mélange d'alcool, de benzol et d'éther devient populaire. En Grande Bretagne, un mélange d'alcool et d'éther seulement est très apprécié, Ce dernier carburant est généralement connu sous le nom de "Natalite", ainsi appelé pour avoir été produit pour la première fois au Natal, en Afrique du Sud. La Natalite comporte environ 60% d'alcool et 40 d'éther, sont ajoutés comme dénaturants de la pyridine et du goudron de bois.

Le développement de l'utilisation de l'alcool connue carburant n'est nullement limité à la Grande-Bretagne, et il est intéressant de remarquer rapidement ce qui se passe à l'étranger.

De nombreux procédés nouveaux de production synthétique de l'alcool sont en usage à l'étranger, ces procédés sont de faible importance commerciale, et, d'une façon générale, ils ne produisent pas d'alcool aussi bon marché que peut le faire le procédé par fermentation, et la presque totalité de l'alcool utilisé à l'étranger est produit de cette dernière manière.

Ea Russie, une distillerie d'alcool a commencé à fonctionner en février dernier, à Tscherepowez, près de Leningrad. et produit l'alcool par distillation de la sciure de bois et autres déchets de bois. La pulpe de bois est soumise à la fermentation par l'utilisation d'une levure particulière. Le principal sous-produit est la lignite, qui est mis en briquettes et utilisé comme combustible dans les chaudières de l'usine.

Suivant les informations officielles, les Soviets ont l'intention de faire conduire dix grandes distilleries basées sur le principe ci-dessus. La première devait fonctionner le 1er mai 1935.

En Italie, où 20% d'alcool doivent être ajoutés a l'essence, un nouveau procédé est étudié commercialement pour la fabrication d'un carburant formé principalement d'alcool, par la Société Carburante Italia, de Milan, qui a utilisé l'alcool méthylique et les huiles brutes de goudron comme matières premières.

Eu Allemagne, la production d'alcool des nombreuses distilleries; de pomme de terre augmente considérablement. En 1932, elles ont produit un peu moins de 36 millions de gallons (162 millions de litres) d'alcool, en 1933, elles augmentèrent leur production à 46 millions de gallons et il est certain que ce chiffre sera dépassé, lorsqu'on connaîtra la production de 1934. En plus.de ces distilleries d'alcool de pomme de terre, d'autres distilleries en Allemagne, utilisant seulement des mélasses, ont produit 1 million 1/2 du gallons en 1932 et plus de 2 millions en 1933. La plus grande partie de cette production est utilisée comme carburant et une faible partie dans l'industrie du caoutchouc.

Au Chili, une loi mise en vigueur en 1934 a interdit l'usage de l'essence pure comme carburant : elle doit être mélangée à 61/2 % d'alcool.

En Tchécoslovaquie la' loi oblige d'ajouter 20% d'alcool à l'essence ou tout autre carburant. L'utilisation d'alcool industriel est passée dans ce pays de 11 millions 1/2 de gallons en 1932 à 21 millions en 1933.

Un grand nombre des autres pays du monde, spécialement ceux qui dépendent de l'étranger pour l'essence, remplacent une partie.de celle-ci par de l'alcool.

Dans ce court exposé, il ressort que la Grande Bretagne est encore très en retard par rapport aux autres pays, en ce qui concerne l'utilisation de ce produit.

Et la France, donc, où en es.t-elle ?

Il suffirait cependant d'utiliser l'alcool comme carburant pour sauver notre agriculture tout en assurant une indépendance totale à notre Pays en cas de conflit.



vendredi 13 avril 2018

Essai Fiat 500 1.2 8s 69 cv à l'E85

1500 km de tests sur tout type de trajets.



La Fiat 500 est une voiture de légende.
La seconde génération plait tellement que je l'ai testé durant une semaine pour me rendre compte des progrès réalisés.


Fiat 500 première génération

La Fiat 500 deuxième génération est une excellente voiture. La côte en occasion est élevée et ces performances dynamiques de bon niveau.

J'ai testé ce "pot de yaourt" durant 1500 km car la 500 sera peut-être un jour la voiture secondaire dont j'ai besoin, malheureusement avec le moteur 69 cv alors que je vise plutôt la version TwinAir 85 ou 105 cv.

Mais au moins, confort et tenue de route sont identiques. Madame a essayé, la voiture lui plait mais manque de puissance. Donc au minimum, la version 85 cv, voire 105 cv.


Nouvelle Fiat 500 restylée

Voulez-vous en savoir plus ?

Premier plein


A peine 3,5 litres d'E85 dans ce minuscule réservoir de 35 litres pour compléter le plein de SP95-E10 afin de faire un long trajet.

Deuxième plein


  • 380 km d'autoroute, allure cool, 21 litres de SP95-E10.
  • Au total, 750 km au SP95-E10, comme ça, je connait bien le comportement du moteur au SP.

Troisième plein


75% d'E85 dans le réservoir, 22 litres, soit E60 environ. J'ai laissé un peu de place pour rajouter du SP en cas de problème.

Pas de voyant de défaut moteur en 150 km de conduite très variée pour tenter de déclencher une injection trop pauvre.

Le comportement du moteur avec ce dosage s'améliore :
  • Moins de vibrations ;
  • Meilleure souplesse ;
  • Pas de perte de puissance (heureusement, il y a en si peu) ;
  • Meilleur couple ;
  • Consommation en augmentation de 15% environ.

Maintenant, je vais y aller doucement en rajouter quelques litres d'E85 dans ce petit réservoir de 35 litres.

Quatrième plein


De nouveau réalisé avec 100% d'E85 chez Leclerc, 12 litres, celui qui contient en général plus d'éthanol.
Environ E70 dans le réservoir et le moteur continue à fonctionner parfaitement.

La consommation augmente de 25% environ par rapport au SP à l'ODB.

  • Démarrages en journée à 10° sans soucis, moteur un peu tiède ou froid, temps sec.
  • le lendemain matin sous la pluie, 9° : 5 tours de clé pour démarrer !

Une fois un peu chaud, le moteur réagit parfaitement et ne broute pas, même avec la climatisation pour retirer la buée des pare-brises.

Cinquième plein


Remise de 12,5 litres de SP95. Il y a environ de l'E60 dans le réservoir maintenant car j'aime démarrer au quart de tour sans me prendre la tête.

Un peu de route de campagne pour faire quelques courses, aucun changement de comportement du moteur. On verra demain matin comment la voiture démarre après une journée et une nuit sous la pluie.


Conclusion


Bonne pioche pour une citadine, il faut l'aider au démarrage même si il semble prendre 100% d'E85. Au pire, il lui faudrait la résistance magique sur la sonde de température d'air, mais ça ne l'aidera pas pour les démarrages.

Passage par la case KIT car :

  • mettre 75% d'E85 et 25% de SP ;
  • démarrer après plusieurs tours de clé.


n'est pas très "Wife Compliant".

dimanche 1 avril 2018

Tce 90 : 2 ans à l'E85 et 53858 km

Bilan de 2 ans d'utilisation du Sandero Stepway H4BT euro 6



3 évènements cette semaine (3 sur 3) : 
La Dacia Sandero Stepway Tce 90 H4BT a 2 ans; 
Les 2 kits sont amortis par rapport au prix de revient du mélange antérieurement utilisé; 
Passage à l'heure d'été et à l'E85 inter-saison


Nouvelle Dacia Sandero Stepway Prestige



Je vais essayer d'innover un peu en parlant de l'entretien et de mon nouvel outil de calcul pour cet anniversaire.

Le Stepway n'a connu aucune panne durant cette période et à été entretenu selon les préconisations constructeur.

Seule alerte, la semaine dernière sur la route, le voyant TPMS s'est allumé sur le tableau de bord. Quelle angoisse 😋. Je n'y avais jamais touché en 54000 km.
RAS pour la pression des 4 pneus, sauf une valve qui semble fuir un peu lorsqu'on contrôle la pression des pneus. J'avais déjà remarqué, je la changerais quand j'offrirais un joli train de pneus avant à la Dacia dans quelques dizaines de milliers de km.

Comme la Stepway a déjà eu comme cadeau un module valise Renault-COM cette semaine, elle se contentera d'un porte-clefs à 2 balles


Entretien :



Les deux vidanges ont étaient faites avant 1 an et 20000 km avec de la 5W40 préconisée pour les Renault alors que Dacia préconise de la 10W40 sur ces devis en ligne.Les filtres (huile et habitacle) ont été changés.

Pour le Tce 90, Renault préconise pour sa marque principale 2 ans ou 30000 km. A réfléchir pour la suite, cela fait environ 10 € d'écart mais ils m'ont été offert grâce au devis Dacia lors de la première révision.

Pour la seconde révision, 6 mois après, je suis allé dans un Centre Auto qui faisait des promotions 😸. C'est encore moins cher.



Bougies :

Après la prochaine révision, il faudra changer en plus les bougies Iridium (tous les 60000 km). Probablement achetées sur internet.



Essuie-glaces :

J'ai changé les essuie-glaces d'origine de bonne qualité (55x50) au bout d'un an et demi. J'ai dû les remplacer par des Norauto plats (60x50) car il les nouveaux modèles de branches des nouvelles Dacia sont à bout droit et non plus à bout recourbé classique. Introuvable facilement à l'époque. On peut aussi monter des 55x55



Pneus :

Monte d'origine en MICHELIN ENERGY SAVER + 205/55 R16 91 V. Très endurant, peu bruyant et indice A sous la pluie.Je dirais que les pneus avant ont encore une durée de vie de 15000 km..
Ils seront remplacés par des pneus "été" de grande marques ayant une tenue de route et une longévité équivalente.



Synthèse du coût d'achat / maintenance :

Bref, entretien peu coûteux pour la Dacia, qui va être optimisé en comparant les prix à qualité au moins égale à la prestation originale. Passage à la valise Renault-COM inclu.

Je vais probablement augmenter l'intervalle des vidanges pour me conformer aux préconisations des Renault Captur, Clio et Twingo en continuant à utiliser l'huile de synthèse 5W40 de meilleure qualité. Il n'y a aucune raison technique.

Pour le moment, le prix de revient au kilomètre (PK) est de 34 centimes (Achat neuf, kit, entretien, assurances, carburant, divers) en diminution régulière. Je m'attend à le retrouver aux alentours de 25 c€/km dans 1 an. C'était l'objectif. A comparer aux 35 c€ du barème fiscal (qui inclut parkings et péages).


2 ans d'E85 :


Dès la sortie de la concession, le réservoir a été rempli avec des proportions de plus en plus importantes d'E85 pour expérimenter les limites du H4BT sans kit.
Le kit a été monté à 18226 km et j'ai parcouru depuis 35619 km sans soucis particulier hormis un mauvais calage du boîtier au début avec des résultats conformes aux attentes en consommation et en prix de revient kilométrique (PRK) en carburant.

Le kit a été amorti en fin décembre 2017 par rapport à l'ancien mélange SP/E85 utilisé, en un peu plus de 8,3 mois.
La hausse des taxes en janvier 2018 a augmenté la durée d'amortissement d'1,3 mois si vous vous lancez dans l'aventure. L'écart de prix entre le SP et l'E85 s'est un peu réduit et l'E85 a augmenté d'environ 6%. La hausse de la TICPE n'explique pas tout.


Consommations



Conso en fonction du taux d'alcool moteur H4BT Tce 90 Dacia Stepway

Par rapport au SP :
  • Les consommations en roulant à 100% à l'E85 sont supérieures de 24% (1,60 l/100) :
  • Les consommations avec des mélanges divers d'E85 et de SP sont conformes à la théorie mais beaucoup moins fiables à cause du moindre nombre de kilomètres parcourus et des erreurs possibles d'estimation du taux d'alcool moteur du carburant servi à la pompe ;
  • J'estime cependant la fiabilité des calculs globalement très satisfaisante avec 192 passage à la pompe en 53858 km, 4362 litres de carburant acheté, dont 3 884 litres de Bioethanol (89%) et 478 litres de SP (11%).

Depuis l'installation du kit, le H4BT a picolé 97% d'E85 commercial. Auparavant, c'était 74%.

Prix de revient carburant (PRK) et consommations en prix 2018.


J'étrenne mon nouveau tableau de synthèse élaboré à partir de tous les pleins de carburant et qui établit différentes vues dynamiques en fonction des critères choisis.


TCD suivi conso Stepway



Consommation moyenne :
  • Route : identique avant et après kit
  • Ville : en nette augmentation avec le kit
  • Autoroute : un peu supérieure avec le kit bien que j'ai réduit un peu la vitesse moyenne de croisière (120 au lieu de 130 km/h)

Les consommations sont déduites des litres de carburants mis dans le réservoir. L'Ordinateur De Bord (ODB) affiche toujours la consommation au SP car l'ECU n'est pas conscient que le kit applique un coefficient au temps d'injection qu'il commande.
Je contrôle régulièrement les données de l'ODB avec les consommations calculées. Il faut appliquer un coefficient d'environ 1,25.
  • La conso route est un peu étonnante mais s'explique par l'augmentation moyenne de la longueur des trajets.
  • La conso ville est conforme à l'attendu, elle explose sur de petits trajets à froid.
  • La conso autoroute tord le cou à une légende qui raconte qu'elle augmente un peu moins vite à forte charge avec un moteur non modifié.

Zoom avec un TCD sur les longs trajets :

Trajets au long cours H4BT Tce 90

Voyages effectués avant le montage du kit avec 80% d'E85 commercial et 99% après le montage du kit, la surconsommation constatée diminue de 1%.(22% vs 23%).

Cette baisse est probablement due à 2 raisons :
  • L'alcool moteur fonctionne mieux à chaud.
  • La vitesse moyenne sur autoroute a diminuée de quelques km/h

Pour une consommation identique, on note une baisse du PRK carburant de 25% (6,26 €/100 km vs 4,74 €/100 km).

Financièrement : "Ite missa est", la messe est dite.


  • mix de SP95/SP95-E10/SP98  : 1,457 €/l, conso 100%, investissement 0 € ;
  • Gas-oil : 1,346 €/l, conso 77%, investissement 1500 € (Tci 90 directement comparable en performance et finition) ;
  • GPL : 0,811 €/l, conso 120%, investissement 1500 € à 2000 € ;
  • E85 : 0,574 €/l, conso 125%, investissement 400 €.
Les véhicules diesels et modifiés GPL ont des coûts d'entretien supérieurs à ceux qui carburent à l'E85. Encore une bonne raison de rouler écolo.