samedi 3 février 2018

1898 : La Question des Taxis automobiles électriques à la fin du 19e siècle

C'est toujours la même chanson.


La traction électrique à la fin du XIXe siècle était en compétition avec l'Alcool moteur , l'essence de pétrole, le pétrole et la vapeur.


Alors que durant l'année 1897, les recherches semblaient s'orienter vers l'Alcool comme carburant, les nouveautés automobiles de l'année 1898 ne concernent que  des véhicules électriques (voitures, transport en commun).

En 1899, les appels d'offres, concours pour les infrastructures de distribution d'électricité se succèdent et de nouveaux véhicules apparaissent.

En 1901, les premiers modèles d'automobiles hybrides apparaissent.
La C-I-T-A a présenté une voiture mixte qui a entièrement l'apparence d'une Mors, à moteur vertical à l'avant. Le moteur Mors de 6 chevaux actionne à la fois les organes ordinaires, et une dynamo susceptible de charger des accumulateurs dissimulés sous les banquettes. Cette dynamo peut, en outre, fonctionner comme réceptrice, en y envoyant le courant emmagasiné, et ainsi actionner la voiture seule ou à l'aide du moteur à pétrole. Le tout est disposé de telle façon, qu'en palier, le moteur à pétrole suffit normalement. En descente, ou à l'arrêt, le moteur actionnant la dynamo, charge les accumulateurs dont le courant, retournant à celle-ci, quand besoin est, permet de mettre le moteur à pétrole en marche automatiquement, par suite de l'arrêter à sa guise, d'augmenter brusquement la vitesse sans changer de multiplication, pour dépasser une voiture, par exemple, de monter les côtes les plus dures.

Cependant, en 1900, après deux ans d'interruption, les expériences, les innovations, les articles et des critériums (au début peu suivis) pour moteurs à Alcool, sont remis au gout du jour.
Toutes les innovations relatives au moteur tonnant à pétrole ou à essence de pétrole ont directement bénéficié à l'Alcool moteur. Ce qui explique sa réapparition et l'intérêt de tous les milieux.

Par exemple le procès-verbal de l'assemblée générale de 1901 du Conseil d'administration du Moto-Club de Belgique stipule :
Signe des temps : La question de l'alcool intéresse tellement les Ingénieurs que devant le grand nombre de demandes de communications à faire aux Ingénieurs civils le bureau pense organiser une séance spéciale.




J'ai trouvé cette ritournelle encore d'actualité en 2018, 120 ans plus tard. Cela date de 1898.
Le Chauffeur — 63 — 28 Février 1898


Fiacre électrique - Londres 1897


1er Couplet : il y a des fiacres automobiles partout ; il y en a à New-York, il y en a à Londres, il y en a ailleurs... Où n'y en a-t-il pas? A Paris !

2° Couplet : les Constructeurs français sont indifférent et insuffisants. Le public réclame de plus en plus des fiacres électriques. Nous en irons acheter au-delà des mers !

Le premier Couplet est chanté sur tous les tons, depuis six mois, par les journaux spéciaux et par un certain nombre de Parisiens.

Qui est-ce qui chante le second ? Le Conseil d'administration de la Compagnie générale des Voitures de Paris(  C.G.V.P).

Nous ayons fait, dit le Conseil, de nombreuses expériences et, de tous les Véhicules électriques essayés, ceux qui sont en gare Saint» Lazare nous ont donné les plus satisfaisants résultats.

C'est une farce ! Qui veut-on tromper par de telles affirmations ? Quelles expériences a-t-on faites ?

En réalité, le premier fiacre électrique sera mis en service à Paris en Septembre 1898. Le fameux fiacre N° 16.000



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